Genève, un paradis, vraiment?
Bien sûr que Genève est l’une des villes les plus belles et agréables à vivre du monde. Qu’elle a d’énormes avantages par rapport à d’autres. Que les conditions-cadres sont plutôt acceptables. Et qu’il faut surtout toujours relativiser, comme l’exprime très bien cette maxime québécoise: «Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console.»
Cependant, il est important que Genève sorte de sa torpeur car d’autres villes étrangères et surtout d’autres cantons rivalisent de plus en plus avec elle. De nombreuses cités deviennent plus innovantes avec une qualité de vie irréprochable. Le statut d’enfant gâté est révolu pour la ville du bout du lac. La belle endormie risque la casse.
Bonne nouvelle, cependant: les dégâts offrent souvent des opportunités aux acteurs les plus audacieux. Ainsi, espérons que les plus hardis oseront lancer de grands projets comme celui de construire un magnifique musée d’art contemporain. Rappelons que la Suisse abrite le plus grand nombre de collectionneurs d’art du monde.
Pour la rade, espérons que des ambitieux créent enfin des lieux de vie dignes de ce cadre exceptionnel pour les Genevois et les touristes.
Et que certains lutteront pour obtenir une fiscalité plus attractive pour les personnes morales et physiques.
Il faut penser à long terme
Quoi qu’il en soit, il est urgent que les politiques réfléchissent à long terme et non seulement à leur prochaine réélection. Qu’ils envisagent sérieusement de dynamiser Genève – notamment avec une ouverture élargie des magasins les week-ends. Sinon, même les rats quitteront bientôt la ville.