Ce que m’a appris Pierre Rabhi
Philosophie Depuis toujours, mon cœur penche à droite: je suis une vraie libérale au sens politique – et économique – du terme comme on dit. Cela ne m’a pas empêchée d’aller écouter attentivement le message que répand depuis des années l’agriculteur et philosophe français Pierre Rabhi, invité à Genève pour animer plusieurs conférences les 16 et 17 avril derniers.
L’homme de 85 ans a un message clair: on ne peut pas piller indéfiniment la planète. La croissance doit, si ce n’est reculer, en tout cas fortement ralentir. Car une consommation effrénée n’apporte pas le bonheur et détruit notre planète. Il l’a constaté dans de nombreux pays occidentaux où une grande part des citoyens finissent par consommer des antidépresseurs ou des paradis artificiels, et même parfois par se suicider.
Il a pu observer, à l’inverse, que dans les pays pauvres, notamment en Afrique, une majorité des gens dansent et chantent toute la journée.
Certes, c’est un peu cliché et soyons clairs: loin de moi l’idée de vouloir suivre le modèle économique – en développement – des pays africains qui, pour la plupart, ne l’ont pas choisi et rêvent sûrement d’un peu plus de confort. Mais la question de cette surconsommation effrénée des pays occidentaux me turlupine quand même.
Il est vrai que ce que je défends, c’est le principe même du libéralisme. Mais ne faudrait-il pas écouter «d’une oreille» le message de Pierre Rabhi et toutes ces tendances qui cartonnent: méditation, bonheur au travail, slow food, etc.? Apprécions ce que l’on a sans toujours vouloir plus! C’est peut-être ça, au final, la clé du bonheur.