Deux tendances alimentaires s’opposent en 2017 : nous voulons manger mieux, des aliments plus sains plus bios mais en payant le moins possible… Est-ce possible de manger mieux en dépensant moins ?
Il y a quelques jours, le chercheur Philippe Moati parlait de son dernier livre « La société malade de l’hyperconsommation » à la radio. Un livre où il suggère les voies d’un nouveau modèle de consommation, plus respectueux de la nature.
Dans cette émission, il évoquait une étude qu’il a fait réaliser (que je n'ai malheureusement pas retrouvée sur internet) où il était demandé aux consommateurs dans quelle "nouvelle société" ils préfèreraient vivre, si la société consumériste actuelle devait être changée. Les sondés avaient le choix entre 3 options : une société basée sur la décroissance, une autre collaborative et sociale et enfin une troisième transhumaniste (mouvement pour l’usage des techniques et des sciences pour améliorer le physique et le mental de l’homme).
La réponse arrivée en tête ? La décroissance !
Sommes-nous allés trop loin ? Une chose est certaine : nous voulons moins posséder, moins consommer, moins manger... « Less is more », disent les anglophones autrement dit : "moins c’est plus".
Cette tentation du reflux est abordée dans un décryptage des tendances bio en 2017. L’économiste Bruno Parmentier rappelle que les Français ne consacrent plus que 15% de leurs revenus à l’alimentation, contre 38% en 1960. Les Anglais, eux, ne mettent pas plus de 9% de leur budget dans leur assiette et les Américains encore moins : 7% seulement.
Mange-t-on mieux quand on dépense moins ? Apparemment pas.
Les Occidentaux, à la pointe de la mondialisation, consomment beaucoup d’aliments transformés, moins chers, souvent très caloriques, riches en sucres et en lipides. Les chiffres liés à l’obésité en témoignent.
Il y a ici un paradoxe alimentaire : nous voulons manger mieux, mais en économisant sur nos dépenses alimentaires. Or, plus nous consommons peu cher (des aliments transformés...), plus nous exposons notre santé aux risques liés à cette alimentation. Si nous voulons consommer mieux, des aliments moins transformés et bios, il faut dépenser plus ! Plus de temps à préparer à manger, plus d’argent à acheter ses aliments.
En l’occurrence en 2017, concernant notre assiette, il faudra dire : « more is more »…
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2017: le paradoxe alimentaire