A une période économiquement instable, l’engagement des entreprises envers des causes sociétales (droits humains, environnement), semble souffrir d’un problème de géométrie variable. Si des entreprises agissent parfois en mode urgence, d’autres s’engagent dans une voie positive. Ainsi, après une « mode » du RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) qui s’assurait que les entreprises « ne faisaient pas de mal à la planète », de nouvelles tendances ont émergées : à travers l’innovation sociale ou la labellisation B-Corp, les entreprises s’engagent de manière plus actives et décidées pour le bien-être sociétal, comme le but ultime de leurs actions. Ces nouvelles tendances sont-elles éphémères ou le signe d’un changement dans les souhaits des consommateurs ?
Pourquoi cette nouvelle tendance et que nous apprend-elle ?
Le respect des droits humains et de l’environnement par les entreprises : une demande des consommateurs et un argument de vente
Les consomma(c)teurs ont une demande de plus en plus forte envers les entreprises pour qu’elles agissent de manière cohérente et dans un but positif pour la société et l’environnement. Des campagnes récentes plébiscitent des acteurs économiques qui s’engagent pour des changements de mode de consommation. Parmi les exemples, un refus grandissant pour les objets à usage unique qui polluent l’environnement (pailles, sacs plastiques, etc.). De nouvelles tendances alimentaires (circuits économiques courts, utilisation raisonnée des ressources naturelles, etc.) prennent également plus d’ampleur dans les modes de consommation.
La mouvance B-Corp [1] mais aussi des initiatives des Nations Unies comme le UN Global Compact on les Principes d’Autonomisation des Femmes poussent les entreprises à fonctionner différemment, à réfléchir à leur impact sur la société et à s’amender lorsque nécessaire.
Et pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu et mettent le profit devant le bien-être sociétal, quelles conséquences ?
Pourtant, un nombre trop grand d’entreprises ne jouent pas les règles de cette nouvelle donne économique et utilisent des pratiques contestables en termes éthiques, voir illégales. Les scandales remontés dans les médias poussent parfois les entreprises à s’amender, du fait de la pression publique, mais d’autres entreprises passent entre les gouttes.
Le groupe « Economie pour des entreprises responsables » [2] , composé de plus de 90 dirigeant-e-s d’entreprise, a décidé de s’engager en faveur d’une meilleure responsabilité des entreprises en apportant son soutien à l’initiative dite « pour des multinationales responsables ». L’initiative demande que les multinationales ayant un siège en Suisse respectent les droits humains et les standards environnementaux, en les obligeant à mettre en place des mesures pour prévenir ou réparer les atteintes à l’humain ou à l’environnement liées à leurs activités à l’étranger.
Comme cette initiative peut-elle avoir un impact global ? Grâce au rôle pivot de la Suisse pour de nombreuses entreprises européennes ou mondiales.
Alors quel avenir souhaitons-nous pour les entreprises internationales basées en Suisse ? Quel rôle souhaitons-nous leur faire jouer ? L’Economie de part son étymologie a pour vocation à avoir un rôle positif pour l’environnement. Donnons-nous cette chance de redéfinir la Suisse en tant que plateforme pour des modèles économiques qui respectent également l’environnement et les droits humains.
[1] https://bcorporation.eu/about-b-lab/country-partner/switzerland
[2] www.entreprises-responsables.ch
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La responsabilité des entreprises au cœur de l’économie de demain
A une période économiquement instable, l’engagement des entreprises envers des causes sociétales (droits humains, environnement), semble souffrir d’un problème de géométrie variable. Si des entreprises agissent parfois en mode urgence, d’autres s’engagent dans une voie positive. Ainsi, après une « mode » du RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) qui s’assurait que les entreprises « ne faisaient pas de mal à la planète », de nouvelles tendances ont émergées : à travers l’innovation sociale ou la labellisation B-Corp, les entreprises s’engagent de manière plus actives et décidées pour le bien-être sociétal, comme le but ultime de leurs actions. Ces nouvelles tendances sont-elles éphémères ou le signe d’un changement dans les souhaits des consommateurs ? - Pourquoi cette nouvelle tendance et que nous apprend-elle ?