Survivre à un krach boursier
Depuis la fin du mois d’août, les marchés boursiers souffrent et risquent de rester hautement volatils avec les incertitudes liées à la Chine et la première hausse de taux aux Etats-Unis. Alors comment protéger son portefeuille pendant ces périodes critiques?
L’importance d’un plan de protection
Les krachs, comme ce fut le cas en 2008, surviennent souvent lors d’une crise de liquidité. En mode panique, les fonds reçoivent des rédemptions de clients les obligeant à liquider des positions, même si celles-ci ont encore du potentiel à plus long terme. Ceci débouche sur un détachement complet des prix des actifs et de leurs fondamentaux. Ce genre d’événement est destructeur pour la performance d’un portefeuille, qui met des années à s’en remettre.
Un plan solide de protection vous permet non seulement de survivre à ce genre d’événement, mais également d’être en possession de liquidités lorsque plus personne n’en a, et ainsi profiter d’affaires extrêmement juteuses sur les marchés.
Les stratégies de « hedging »
Le « hedging » permet de réduire le risque de ses investissements existants lors de périodes incertaines, l’objectif étant d’augmenter la performance sur le long terme. La stratégie la plus répandue est l’utilisation d’options de vente (Put) qui octroient le droit de vendre un titre à un prix fixe, quel que soit le mouvement de celui-ci. Cependant, les options sont limitées dans le temps et leurs prix augmentent fortement avec la volatilité. A long terme, cette stratégie s’avère trop coûteuse et, au final, a un effet néfaste sur la performance.
Une autre alternative est l’achat de « futures » (ou contrat à terme) sur le VIX ou VSTOXX, qui représentent l’indice de volatilité du SP500, et de l’Euro Stoxx 50, respectivement. Les futures sont des produits à marge qui n’exigent qu’une fraction du montant d’investissement total; un avantage pour la gestion de liquidité. Par contre, les indices de volatilité ne reflètent pas exactement un portefeuille diversifié, et ne sont donc pas d’une protection optimale.
Afin d’appliquer un « hedge » de 1 pour 1, les CFDs (Contract for difference) sont les mieux adaptés. Le CFD est un dérivé qui réplique exactement la valeur d’un sous-jacent, tel qu’une action, un ETF, un indice, une matière première etc... Il est possible de « shorter » (vendre à découvert) un CFD pour neutraliser le risque d’une position longue sur le sous-jacent pendant les périodes de panique. Cela évite la coûteuse opération de liquider les positions existantes.
Comme pour les futures, seule une marge est requise, qui souvent est couverte par les titres eux-mêmes. Le CFD ne comporte pas de droit de timbre et a des coûts de transaction généralement bien inférieurs que pour le sous-jacent. Une position CFD peut se garder indéfiniment, et les positions short génèrent un intérêt au taux Libor prévalent, moins une commission du broker.
Le CFD semble donc être l’outil le plus optimal et économique afin de protéger son portefeuille d’un krach. Le faible besoin en marge et l’effet de levier des CFD procurent également une gestion supérieure de la liquidité, permettant ainsi de profiter des opportunités qui se présentent.
Veuillez noter que les informations présentes dans cet article ne constituent pas une offre ou sollicitation à investir dans un quelconque instrument financier. IG se dégage de toute responsabilité concernant l’utilisation qui en est faite et des conséquences qui en résultent. Veuillez noter que ces informations ne prennent nullement en compte la situation financière et les objectifs d’investissement spécifiques aux personnes qui les reçoivent. Ces informations n’ont pas été conçues pour répondre aux exigences légales en matière d’indépendance de la recherche sur l’investissement. Elles doivent donc être considérées comme une communication à des fins marketing. Enfin, bien que notre politique de passage d’ordres ne soit pas restrictive, nous ne cherchons pas à profiter de ces recommandations avant d’en faire la communication auprès de nos clients.