Via Ferrata, entre ciel et terre
L’engouement pour les vias ferratas ne cesse de croître en Suisse, où dix nouvelles voies sont inaugurées chaque année en moyenne. Construites initialement dans un but militaire pour servir d’accès aux patrouilles et pour les approvisionner, les premières voies datent de la première guerre mondiale.
Aujourd’hui, leur réhabilitation en mode loisir est en plein essor. Parce que ces voies préparées et équipées d’échelles, de marches et de prises artificielles permettent une bonne introduction à l’alpinisme classique, les itinéraires comme les niveaux de difficultés sont aujourd’hui variés et permettent, pour certains d’entre eux, de les pratiquer en famille Les itinéraires suisses sont généralement très bien équipés et le type de via ferrata et sa difficulté sont déterminés par la nature du terrain et le genre d’équipement de progression mis en place.
Selon le guide du Club Alpin Suisse sur «les Sports de montagne d’été » (K. Winkler / H.-P. Brehm / J. Haltmeier) « Les via ferrata sont un mélange entre la randonnée à pied et l’escalade. Pour parcourir une via ferrata, on n’a pas besoin d’une technique d’escalade affinée, mais il ne faut pas avoir le vertige et il faut avoir un peu de force ».
L’équipement. Il est obligatoire, avant d’entamer une via ferrata de se procurer: un baudrier et une longe de via ferrata moderne répondant à la norme UIAA pour l’autoassurage au câble d’acier; un casque d’alpinisme contre les chutes de pierres et les chutes; des gants pour les via ferrata ou des gants fins de jardin comme protection contre les torons des câbles acier; des chaussures de montagne légères ou chaussures de trekking; éventuellement une corde et du matériel d’assurage pour un assurage à la corde et pour les via ferrata difficiles emporter en plus une sangle courte avec mousqueton, dans laquelle on peut se pendre pour se reposer.
A savoir. L’échelle de difficulté et la cotation suisse d’une via ferrata va de K1 (facile) à K6 (extrêmement difficile) et prend en compte plusieurs éléments: le terrain, le type d’assurage, la longueur, la marche d’approche et retour, ainsi que le passage clé. Avant de partir, s’assurer d’avoir effectué les 10 règles de base de la feuille d’alpinisme. Le guide des vias ferratas de Suisse écrit par Eugen Hüsler et Daniel Ankerest peut être commandé sur le site internet du CAS.
Bilan.ch vous propose trois itinéraires, du parcours d’initiation au plus haut niveau de difficulté.
Rougemont : une voie sécurisée (niveau K1-2) et deux vias ferratas (niveau K2-3 et niveau K4-5) sont praticables sur Le Ruebli. Trois solutions à choix selon son niveau d’endurance physique et de courage. Les voies facile et moyenne mènent toutes deux vers la partie inférieure de l’arrête sud-ouest et rejoignent la paroi sud. La première s’élève directement jusqu’au sommet du Ruebli (2285m) alors que la voie moyenne emprunte un sentier de crête jusqu’au sommet. La voie difficile à très difficile (attention, uniquement pour personnes expérimentées) est impressionnante puisqu’elle traverse une cheminée de cascade. Durée : de 1h30 à 2h30. Dénivelé : 200 m.
Pour se reposer après l’effort: l’hôtel de Rougemont et son spa avec piscine en mosaïque noire (10 m sur 4 m) entourée de grandes baies prolongera votre plaisir de vous relaxer aux pieds des montagnes.
Mürren. Cette via ferrata (niveau K3) au-dessus de Lauterbrunnen est exclusivement réservée aux grimpeurs/grimpeuses expérimentés. Elle permet de longer les parois rocheuses qui descendent à pic de Mürren à Grimmelwald. Praticable de mi-juin à mi-octobre, le matériel d’escalade est obligatoire. La descente des gorges en tyrolienne (uniquement en présence d’un guide de montagne) et la traversée du pont suspendu à la fin de la via ferrata constituent les temps forts du parcours. Cette traversée de la gorge par le pont népalais fournit à elle seul un maximum de sensations fortes. Durée: environ 3 h00. Dénivelé : 300m.
Pour se reposer après l’effort : une nuit dans la suite James Bond ou les Suites Unique de l'hôtel Eiger pour poursuivre l’échappée fantastique et faire redescendre en douceur l’adrénaline après la réussite de via ferrata du grand frisson.
Les Rochers-de-Naye. Cette via ferrata est l’une des plus difficile de Suisse. Classée en niveau K5-6, elle nécessite des compétences et des connaissances de techniques de montagne et le matériel de via ferrata est obligatoire. Elle a été construite dans le prolongement de l’arrête sommitale des Rochers-de-Naye. Sa vue plongeante sur le lac Léman est à couper le souffle et est exposée en plein soleil en deuxième partie de journée. Le long des 450 mètres de voie, l’effort physique est intense, mais un surcroit d’énergie est demandé sur la fin du trajet, puisque dans le mur final, la roche est en dévers et « gazeuse », c’est-à-dire très aérienne. Vous serez donc en surplomb, en un mot, suspendu dans le vide. Une force de traction dans les bras est particulièrement requise à cet endroit. Si vous n’en avez pas le courage, une voie d’échappatoire existe juste avant le mur. Durée : 1h30. Dénivelé : 160m
Pour se reposer après l’effort. S’offrir une nuit à L’hôtel des Trois Couronnes à Vevey et profiter de son spa avec piscine intérieure et de l’offre de massages sportifs. Si vous souhaitez redescendre en douceur de votre effort physique, et éviter les courbatures, l’hôtel propose une formule yoga ou pilates et petit-déjeuner.
En collaboration avec Suisse Tourisme, bilan.ch vous propose régulièrement une idée week-end.