S’acheter un embryon de cheval
Une vente aux enchères bien particulière débute ce vendredi. Plutôt que des tableaux ou des reliques de l’ancien temps, les acquéreurs se battent pour des embryons de chevaux. De quoi obtenir un cheval performant en connaissant sa lignée.

Pour la Saint-Valentin, pourquoi ne pas s’offrir un embryon de cheval ? The Auction by Arqana lance le troisième acte de cet exercice. La vente aux enchère permet aux amateurs de course de miser sur le bon cheval dès le début. Plutôt que de jeunes poulains, ce sont des embryons qui sont cédés au meilleur prix. Les croisements sont prestigieux, avec par exemple un embryon qui a les mêmes géniteurs que PSG Final, un cheval de jumping de calibre olympique.
La vente aux enchères débute à 14h en ligne, sur le site de The Auction.
Qui a créé cela ?
Derrière cette vente aux enchères, il y a Christophe Ameeuw, le propriétaire et CEO des Ecuries d’Ecaussinnes, fondateur et président d’EEM et créateur des Longines Masters et Arqana, une maison française de vente aux enchères de chevaux de course. Ce programme d’enchères de chevaux de jumping est né l’an dernier. L’acte I a eu lieu à Hong Kong. Le second s’est tenu au Cirque d’Hiver de Paris.
Du beau monde
Cette troisième édition qui se tient ce vendredi accueille 17 embryons qui viennent de grands performeurs internationaux. Pour les connaisseurs, il y a notamment l’implication de Dominator Z, Hallina de Muze mais aussi Baloubet du Rouet (Champion olympique et triple-vainqueur de la Coupe du monde). Le nom de Steve Guerdat apparaît également puisque Qlassic du Bois Margot - vice-champion du monde - est croisé avec Abführen Paille, avec qui le Jurassien a remporté la Coupe du monde. Dans un communiqué, The Auction souligne la belle part du sexe féminin. «On le voit, cette sélection attache beaucoup d’importance aux lignées maternelles, cruciales dans la production de chevaux de sport modernes et hautement performants. Ces embryons sont plus que de simples espoirs, que de simples « paris », c’est l’assurance d’accéder à la meilleure génétique du moment et, pourquoi pas, de voir naître et grandir un futur Champion olympique.»
Des records à battre
Ces ventes aux enchères permettent des records en matière d’achats. La première édition à Hong Kong tenait la moyenne de 25’875 euros par objet. Le plus grand prix s’est lui élevé à 41’000 euros. La deuxième édition a vu partir un embryon pour une somme de 560’000 euros, et une dépense moyenne de 195’200 euros. Cette troisième édition virtuelle a les moyens de battre des records au vu des lignées proposées. Reste à voir qui va cavaler pour décrocher ces pépites.