L’héritage horloger, un concept aux rouages complexes
La transmission n’est pas qu’une affaire de savoir-faire. Héritiers de dynastie horlogère, formés dès leur enfance au bain des affaires familiales ou grands patrons de l’industrie, le défi de la passation du savoir et de l’activité est plus que jamais d’actualité.

Alors que la construction du gigantesque bâtiment qui abritera la manufacture Patek Philippe est à bout touchant, ce nouveau jalon dans la dynastie Stern, propriétaire de la marque Patek Philippe depuis quatre générations, est l’occasion de faire le point sur la transmission selon Thierry Stern. Rencontre.
Dans une perspective générationnelle, que représente le nouveau bâtiment qui sera inauguré en 2019? Votre grande contribution à l’histoire de la marque ?
Cela représente effectivement beaucoup. Mais il ne faut pas le voir comme cela. Il reste un outil, le plus important étant de garder le cap, de ne pas aller trop vite. Ce bâtiment peut impressionner, mais nous allons éliminer les autres bâtiments, nous optimisons simplement notre manière de produire. Nous ciblons la qualité, la passion et le plaisir de faire du beau, et nous nous donnons les moyens de le réaliser. Il faut croire en son produit, sa marque, ses collaborateurs, et imaginer le futur avec eux, sinon autant garder cet argent pour faire autre chose. Mon éducation me porte à aller plus loin et mieux. Ce bâtiment en fait partie. Nous avons d’ailleurs de la marge, avec du terrain à disposition, pour les générations futures.