Les Chinois, Nos 1 sur les sites des montres de luxe

Les consommateurs chinois sont les clients les plus présents et actifs sur les plateformes e-commerce dédiées à l'horlogerie de luxe.
Crédits: Lopez/AFPPour la première fois, la Chine, marché digital qui croît le plus vite au monde, a détrôné les Etats-Unis en 2017 comme première source de trafic vers les sites web des principales marques horlogères de luxe. C’est l’une des conclusions du dernier rapport WorldWatchReport. Publié par Digital Luxury Group, consultant en stratégies digitales pour les marques horlogères, avec une présence à Genève et à Shanghai, le rapport se base sur l’analyse de 120 millions de visites.
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En 2017, la Chine représentait 21% du trafic global, contre 13% pour les Etats-Unis, dont la part est restée stable depuis 2016, avec une croissance qui tend à ralentir. Plus de la moitié (55%) du trafic chinois est directement lié à de la publicité en ligne, ajoute le rapport, soit plus du double (20%) de la part du trafic américain lié à des annonces. «Le destin de l’industrie horlogère suisse est désormais lié à l’Asie, et en particulier à la Chine, écrit David Sadigh, CEO de DLG. Les marques horlogères globales qui ne parviennent pas à se rendre attrayantes pour le marché chinois auront plus de difficultés à développer leurs affaires sur le long terme.»
Désormais, ajoute le WWR, le réseau social chinois WeChat, en raison de sa capacité à informer les audiences sur l’histoire d’une marque, ses produits, à accompagner l’expérience client online et offline à travers tout son itinéraire d’achat, fait partie intégrante de l’écosystème d’une marque qui veut exister en Chine. «La Chine talonnait déjà les Etats-Unis en 2016, observe Jonathan Siboni, CEO de Luxurynsight, société de business intelligence pour l’industrie du luxe, basée à Paris. Il paraît logique que la croissance du marché chinois (+20% en 2017) se caractérise entre autres par des visites accrues des sites des marques de luxe.»
Le web, source d’informations
Pour l’expert français, qui publie un rapport mensuel intitulé «Luxury Briefing», ce trafic est «d’autant plus important en Chine que 75% des achats de luxe se font hors de Chine, mais avec une recherche d’informations préalable au voyage». Et encore, ajoute-t-il, «les sites internet ne sont qu’une source – secondaire – de collecte d’informations des Chinois…». A cet égard, Jonathan Siboni participera à une table ronde consacrée aux Chinese Globe Shoppers lors du Monaco Symposium on Luxury qui se déroulera le 13 avril prochain au Méridien Beach Plaza de Monaco.
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