La Mustang, légende éternelle des sixties
Présentée à la Foire internationale de New York en avril 1964, elle a fait la couverture de «Time» et de «Newsweek». Elle fêtera l’année prochaine son demi-siècle d’existence.
Au début des années 1960 qui voient l’arrivée de John Kennedy, la Ford Motor Company, pilotée par un certain Robert McNamara, végète. Elle engage alors le dynamique et intuitif Lee Iacocca pour redresser la firme. L’époque est à l’austérité et les Américains en ont assez. Lee Iacocca ordonne à son équipe de réinventer une voiture séduisante et pas trop chère.
Le nouveau modèle doit être présenté à la Foire internationale de New York en avril 1964. Les équipes de stylistes se mettent au travail et le duo Dave Ash-Joe Oros recueille tous les suffrages. Leur voiture a un long capot, l’arrière est court. On veut l’appeler «Torino» mais Henry Ford II file le parfait amour avec une Italienne, et l’on veut éviter d’allumer la presse à sensation.
Ce sera la Mustang, nom emblématique d’un avion de la guerre 1939-1945. Le cheval sauvage allait s’élancer au galop.
Thierry Emptas et François Lemeunier, passionnés par les belles américaines, racontent que le coupé, livré aux concessionnaires le 17 avril 1964, enflamme l’Amérique entière. La Mustang fait la couverture de Time et de Newsweek .
Succès mondial - -
Ford a prévu de vendre 75 000 voitures en un an. Puis 200 000. Au final, on en dénombre 418 812. La Mustang ne coûte que 2368 dollars, moins de 18 000 francs en Suisse pour le modèle de base. Pourvue d’un six cylindres, une version V8 est proposée assez rapidement. Elles sont un peu souples pour les amateurs de voitures sportives, d’autres variantes sont proposées, la plus poussée est la Shelby Mustang GT avec un moteur de 300 chevaux.
On est en 1966. A la fin de l’année, un million de voitures ont été vendues. Elles enfoncent la Camaro de Chevrolet, la Pontiac Firebird et la Plymouth Barracuda. Beaucoup d’acquéreurs sont des étudiants. Les modèles plus tardifs ont été moins réussis. Trop longs, trop courts.
Relayé par la compétition et le cinéma, le mythe a franchi l’Atlantique. La Mustang sauve la carrière de Claude Lelouch dans Un homme et une femme . Pour filmer, le cinéaste avait participé au Rallye Monte-Carlo avec Jean-Louis Trintignant et un caméraman. Dans Bullitt , reprogrammé récemment par une chaîne française, Steve McQueen poursuit un gangster dans les rues de San Francisco à bord d’une Mustang Fastback.
L’icône américaine, qui fêtera l’an prochain son demi-siècle, attire toujours les amateurs. La Mustang des années 1960 continue plus que jamais d’avoir la cote auprès des collectionneurs d’outre-Atlantique et de Suisse.
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