Expositions immersives: l’art du grand spectacle
Mariage d’images, de sons et de technologies, les expositions immersives promettent une expérience aussi bien émotionnelle que contemplative. Leur scénographie en format XXL séduit les muséophiles, mais surtout les jeunes générations. Et ce, aux quatre coins du globe.

Révolution artistique pour certains, mal nécessaire pour d’autres, les expositions immersives connaissent un succès retentissant. Un succès qui doit beaucoup à la vision pionnière d’un homme, Bruno Monnier. Le président de la société parisienne Culturespaces a été le premier en Europe à vouloir dépoussiérer notre rapport aux œuvres d’art: «En 2010, j’ai eu l’idée de créer des expositions immersives, car j’ai remarqué que la mondialisation des expositions temporaires créait une tension sur les œuvres d’art. La demande dépassant l’offre. La première expérience immersive s’est tenue dans les Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence.» Un site aux parois de pierres gigantesques, condition essentielle pour créer un effet «wow»: «Depuis le début, nous cherchons à investir des lieux qui ont beaucoup de caractère et qui permettent de donner vie au patrimoine artistique mondial, cela grâce à des technologies de projection et de sonorisation extrêmement avancées. A Bordeaux, pour l’expo consacrée à Gustav Klimt, il y a, par exemple, 170 vidéoprojecteurs et enceintes dotés d’une très haute résolution. Mais le lieu et la technique ne sont pas tout. La qualité de la réalisation est essentielle.»