Do you do you Saint-Tropez
La célèbre station balnéaire varoise se prépare à une nouvelle saison estivale dans un contexte sanitaire encore bien particulier. Tour d’horizon tropézien avec trois acteurs incontournables de la presque-île du sud de la France.

Malgré la crise sanitaire, Saint-Tropez n’en finit pas d’écrire les pages de son histoire exceptionnelle. Même si le petit village de pêcheurs, si cher au peintre Paul Signac, a bien changé depuis la période d’insouciance des années soixante, il n’en demeure pas moins un repère touristique incontournable.
Alors que le livre du millésime 2020 se referme sur des pages que l’on eût préféré ne pas écrire, comment les personnages du secteur de l’hôtellerie et restauration se préparent-ils à ce nouveau chapitre estival? De Christophe Chauvin, directeur général du mythique hôtel Byblos , à Chistophe Coutal, emblématique patron de la plage Moorea , en passant par Julien Antoine et Axel de Paz, heureux nouveaux propriétaires du Café de Paris sur le port, tour d’horizon tropézien à l’aube d’une nouvelle saison qui promet de tenir une nouvelle fois toutes ses promesses.
Indémodable
Difficile de parler de Saint-Tropez sans évoquer l’hôtel Byblos qui fait partie intégrante du village depuis déjà plus d’un demi-siècle. Construit par l’homme d’affaire libanais Jean-Prosper Gay-Para en l’honneur de Brigitte Bardot, situé à quelques encablures du port au pied de la Citadelle, l’établissement continue de déchaîner les passions. Véritable centre névralgique, il se dit dans le village que la saison démarre vraiment à la date de son ouverture.
Selon Christophe Chauvin, ce début de saison est extrêmement prometteur pour la suite. «Même si cette année nous espérions démarrer beaucoup plus tôt, nous sommes déjà ravis de pouvoir reprendre notre activité à peu près normalement. En tout cas, nous sommes logistiquement fin prêts».

Alors que de nombreux travaux d’embellissement ont été réalisés pendant la période creuse, elle-même rallongée par la crise sanitaire, l’engouement suscité par le fait de pouvoir accueillir de nouveau des clients est bien palpable. Avec la distinction Palace obtenue en 2012, le Byblos continue de maintenir son niveau d’exigence et de satisfaire une clientèle cosmopolite.
«Depuis l’annonce de la réouverture des frontières françaises à partir du 9 juin, nous avons eu un déferlement de réservations. Nous sommes à l’aube d’un été très chargé avec une clientèle internationale majoritairement vaccinée qui se réjouit de pouvoir revenir». Contrairement au millésime 2020 à rayer définitivement de la carte, le carnet de réservation parle de lui-même affichant un taux d’occupation anticipé de plus de 90% sur les deux mois d’été.
Coquillages et crustacés
Avec l’arrivée du chef Nicola Canuti derrière les fourneaux, la volonté du Byblos est d’être à la pointe de l’hôtellerie moderne tout en gardant les traditions qui témoignent de son histoire. Direction la baie de Pampelonne où la plage de Moorea attire depuis plus de 60 ans les habitués autant que les clients de passage. En dépit de son implantation sur la commune de Ramatuelle, la plage de Moorea et celles avoisinantes, sont automatiquement associées à Saint-Tropez.
Inaugurant sa 27 ème saison, l’imperturbable Christophe Coutal mène sa barque d’une main de maître malgré les aléas de la crise sanitaire. «Je reste positif sur la saison à venir et espère que la multiplication des doses vaccinales permettra le retour d’une certaine forme de liberté».

Changement d’ambiance cet été pour la plage Moorea qui prévoit d’atténuer subtilement la partie festive au profit de l’aspect gastronomique. «Pour cette nouvelle saison, nous avons pris la décision de nous recentrer sur la restauration» annonce le patron. Contrairement à la saison précédente où le manque d’information et de structure avait laissé les établissements dans le flou le plus total, les mesures sanitaires en vigueur sont cette année bien en place et rigoureusement appliquées par le personnel. «Que cela vienne de nous ou du client, les nouvelles règlementations ont suscité une véritable prise de conscience. Même si la haute saison n’a pas encore débuté, il y a une discipline qu’il n’y avait pas l’année dernière» remarque-t-il.
Tolérance zéro
Même son de cloche sur le port de Saint-Tropez où les patrons du Café de Paris constatent un respect flagrant des règles mises en place par la préfecture. Avec un établissement générant plus de 500 couverts par jour en haute saison, il n’y a pas d’autre choix que de faire respecter l’ordre. «Dès la réouverture, nous avons remarqué une réelle application des gestes barrière. Il ne faut pas oublier que nous ouvrons avec un couvre-feu en vigueur».

L’avenir semble positif pour le duo d’entrepreneurs qui se réjouit à l’idée que la haute saison batte enfin son plein. Bien conscient d’avoir été insouciant l’été précédent, certains acteurs du monde de la restauration de la presque-île savent bien qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur cette année. «Hors de question pour nous de faire un seul faux-pas» rappelle Julien Antoine avant de poursuivre. «Il faut temporairement apprendre à faire la fête différemment. C’est finalement pour le bien de tous».
Malgré une surveillance de tous les instants, la fameuse station balnéaire s’apprête une nouvelle fois à revivre une saison estivale qui s’annonce sous les meilleurs auspices. Après avoir tiré les leçons d’un millésime 2020 malheureux, Saint-Tropez est plus que jamais sur le qui-vive afin d’accueillir sa clientèle en toute sécurité.
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