Confidences horlogères : Quand deux singularités se rencontrent
François-Paul Journe, maître horloger diplômé de l’Ecole d’horlogerie de Paris, et Valérien Jaquet, industriel chaux-de-fonnier fabriquant de mouvements, dialoguent, dans un entretien croisé, sur la singularité de leur approche horlogère. A priori opposées, elles se rejoignent pourtant sur l’essentiel : une certaine idée de la perfection.

Si leur estime, en privé, date de quelques décennies, la rencontre est inédite, face à l’objectif. François-Paul Journe, maître horloger au brillant parcours illustré par de nombreuses avancées techniques entièrement faites main, et Valérien Jaquet, jeune industriel de haut vol pour une quarantaine de marques de montres, incarnent des singularités que tout oppose. Mais c’est oublier ce qui fait, au fond, la richesse du métier: le microcosme horloger, ce lien humain, souvent souterrain, invisible au consommateur, où le partage de connaissances se fait, même à demi-mot. Car l’horloger, rivé sur son champ de vision en miniature, aime de temps en temps agrandir le cadre. Si une génération sépare François-Paul Journe de Valérien Jaquet, leur foi en la belle horlogerie, l’estime du travail maîtrisé de bout en bout, la ténacité dans la complexité mécanique et l’indépendance de pensée les réunissent. Rencontre rare entre deux passionnés, réputés maîtres de leur secteur.