Bucarest. Comment l’art renaît de ses cendres
Chaotique et chaleureuse, la scène culturelle roumaine est à l’image de la capitale. Artistes et galeristes passionnés s’emploient à recréer l’intense vie artistique anéantie par le régime de Ceausescu.
Nous vivons une relation d’amour-haine avec Bucarest. Il y a dans cette ville un énorme potentiel, une énergie formidable. Mais tout est paralysé par l’incompétence des autorités.» Dragos Olea est membre du collectif Apparatus 22 qui travaille entre Bucarest, Bruxelles et Turin. « Les infrastructures culturelles sont inexistantes et la Roumanie est absente de la carte de l’art contemporain. Cette situation ne rend pas justice à Bucarest qui s’avère un lieu unique. Cette capitale est le pinacle de la juxtaposition de couches historiques et d’écoles architecturales différentes. » Une métropole qui se révèle aussi chaotique que poétique et héberge une scène culturelle cabossée parmi les plus chaleureuses du monde. Sans autre moteur que leur passion, les membres de cette communauté s’emploient à recréer une vie artistique anéantie par la dictature de Nicolae Ceausescu.