«Je ne pourrais pas vivre avec des dettes!»

«Savoir anticiper fait partie de ma culture.»
Crédits: Valery Hache/AFP
Actrice et scénariste suisse, Anne Richard va bientôt entamer une tournée en France pour la pièce Coiffure et confidences. Du théâtre où l’humour et l’émotion jouent le premier rôle . Egalement écrivain, elle connaît un grand succès avec ses livres pour enfants.
Sa notoriété a pris son envol avec la série télévisée Boulevard du palais où elle interprète une femme juge d’instruction attachante et atypique. C’est l’un des rôles principaux. «Après seize ans, aujourd’hui l’aventure s’arrête!», annonce l’actrice. Ses sentiments sont mitigés. «Je suis un peu triste, mais il est certainement temps de passer à autre chose.»
Depuis des années, ces tournages lui ont assuré des revenus très confortables. Ce manque à gagner à venir l’insécurise-t-il? Par chance, Anne Richard n’est pas du genre cigale, elle épargne depuis toujours. «Je suis un écureuil, et savoir anticiper fait partie de ma culture.»
Elle sait qu’elle exerce un métier fragile et faire des économies la rassure. Elle a aussi investi dans l’immobilier: «J’ai acheté un petit appartement que je loue à Paris.»
Au quotidien, est-elle dépensière? «Pas du tout ! Mais j’ai conscience d’avoir une chance incroyable, je n’ai pas besoin de calculer.» L’actrice ne dépense que dans les voyages et les beaux hôtels. Pour le reste, elle a fait le choix de ne pas avoir de voiture et peut voyager en 2e classe. Les bijoux ne l’intéressent pas et les vêtements très moyennement. Anne Richard se montre incroyablement raisonnable. «Je ne pourrais pas vivre avec des dettes! Oui, j’ai peur du lendemain! Mais s’il le fallait, je n’hésiterais pas à relever les manches, servir dans un bar ou faire des ménages. Je sais faire, j’ai commencé à gagner ma vie comme cela.»
Et même si ça paie d’être star, elle reste les pieds bien sur terre, consciente que la roue de la fortune tourne aussi vite que celle d’un moulin.