PPE: 12'800 francs à Genève, 4500 francs en France
Les prix des appartements en propriété par étage sont environ trois fois moins cher dans les communes françaises limitrophes de la Suisse que dans le canton de Genève.

Depuis le début du millénaire, les prix de l’immobilier ont davantage augmenté dans le canton de Genève qu’en France voisine. Dans une brève étude publiée dans l'édition de printemps de l'Immo-Monitoring, le cabinet de conseil Wüest Partner constate que les biens en propriété affichent de grosses différences de prix entre les deux régions. Un appartement en PPE revient en moyenne à 12'800 francs par mètre carré dans le canton de Genève contre 4500 francs par mètre carré dans le Genevois français.
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Les prix divergent fortement à l’intérieur du département de l’Ain. Alors qu’ils montent autour de 4400 francs par mètre carré dans les villes du Pays de Gex comme Ferney-Voltaire, Divonne et Gex, ils sont deux fois moins élevés dans les régions éloignées de la métropole genevoise.
L'autoroute vers Annecy a pesé sur les prix
En Haute-Savoie, une PPE coûte en moyenne 4000 francs par mètre carré dans les communes de St-Julien-en-Genevois et d’Annemasse et peut grimper à 5000 francs à Annecy. «L’influence de Genève s’étend même jusqu’aux portes de cette ville qui compte de plus en plus de travailleurs frontaliers. C’est l’ouverture de l’autoroute qui a permis à de nombreux nouveaux ménages de s’y installer et d’aller travailler en Suisse. La demande de logements est donc soutenue», observe Dragana Djurdjevic, directrice de Wüest Partner.
Après une hausse continue depuis 2000, les prix de l’immobilier se stabilisent voire baissent un peu depuis 2013 dans le canton de Genève. En France, ces derniers indiquent un léger fléchissement depuis 2008, mais repartent légèrement à la hausse dans l’Ain, alors qu’ils sont stables en Haute-Savoie. «Dans ces deux départements, les prix ont évolué de façon plus modérée que dans le canton de Genève. Leur progression est beaucoup plus proche de celle du canton de Vaud (voir graphique)», remarque Dragana Djurdjevic.
Des logements vacants à occuper
Depuis quelques décennies, la pénurie de logements qui frappe Genève pousse ses habitants à émigrer vers les régions françaises limitrophes dont le taux de vacance s’élève à 7,7% dans l’Ain et à 5,8% en Haute-Savoie contre 0,5% du côté helvétique.
«Il faut toutefois prendre ces chiffres avec précaution car la définition des logements vacants est beaucoup plus stricte en Suisse qu’en France où un logement proposé à la location ou à la vente est inoccupé sans pour autant être immédiatement habitable. Cela expliquerait la forte différence observée entre les deux pays», précise Dragana Djurdjevic.
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«La forte croissance démographique que connaît la région limitrophe entraîne une demande supplémentaire de logement qui est satisfaite par une dynamique de construction soutenue surtout dans le segment des immeubles multifamiliaux (ndlr appartements). Dans ce contexte, les communes françaises voisines bénéficient d’une forte attractivité, car le marché résidentiel en France voisine est bien plus abordable en termes de prix», affirme Dragana Djurdjevic.
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