Washington envisage toujours une séparation des activités des banques
La Maison Blanche envisage de ressusciter une ancienne loi à laquelle sont opposées les grandes banques, qui séparait les activités commerciales et spéculatives des banques.

La Maison Blanche a confirmé jeudi son intention de remettre au goût du jour une ancienne loi remontant à la crise de 1929 qui séparait de façon stricte les activités commerciales et spéculatives des banques.
"Toujours décidé à restaurer (la loi) Glass-Steagall ?", a demandé un journaliste à Sean Spicer, le porte-parole du président Donald Trump, lors d'un point presse.
"Oui", a répondu M. Spicer, sans davantage de détails, notamment sur le calendrier.
Cette déclaration a entraîné un recul général des titres des grandes banques à Wall Street, où les promesses de dérégulation financière et de réforme fiscale de la nouvelle administration avaient pourtant jusque-là donné un coup de fouet au secteur financier.
Goldman Sachs reculait de 0,09%, tandis que JPMorgan Chase ne gagnait plus que 0,22%, Bank of America 0,02%, Citigroup 0,72%, Morgan Stanley 0,49% et Wells Fargo 0,60%.
Réponse américaine à la crise de 1929, le "Glass-Steagall Act" était une "Muraille de Chine" entre les banques de dépôt et les banques d'investissement.
Cette séparation mettait à l'abri de la volatilité des marchés les dépôts des épargnants et permettait aussi à l'Etat de garantir ces dépôts, sans apporter en même temps un blanc-seing aux activités spéculatives des banques.
Instaurée en 1933, la loi Glass-Steagall, assouplie dans les années 1980 et 1990, a été abrogée en 1999, sous la présidence de Bill Clinton.
Sa résurrection, à laquelle sont opposées les grandes banques, faisait partie du programme du parti Républicain présenté lors de la Convention ayant investi Donald Trump candidat en août dernier.
Steven Mnuchin, son secrétaire au Trésor, s'est dit récemment favorable à un "Glass-Steagall Act du 21e siècle".
Depuis la crise financière de 2008, le secteur américain a connu un vaste mouvement de concentration, parfois avec l'encouragement des autorités, au point que certains établissements sont devenus trop gros pour que l'Etat les abandonne à leur sort en cas de difficultés ("Too big to fail").
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.