Une étude prévoit une stagnation des taux d'impositions en 2017

A l'échelle mondiale, la Suisse se place en bonne position des pays à fiscalité réduite.
Crédits: KeystoneLes taux d'imposition des entreprises et des particuliers devraient stagner en 2017, après plusieurs années de léger repli, a indiqué jeudi la cabinet KPMG dans son rapport annuel Swiss Tax Report. Sur les dix dernières années, le taux d'imposition ordinaire sur le bénéfice des sociétés s'est réduit de 2,99% en moyenne.
Le taux moyen d'imposition sur les bénéfices des sociétés en Suisse s'est établi cette année à 17,8%. Les cantons les plus favorables fiscalement aux entrepreneurs sont ceux de Lucerne avec 12,4%, ainsi que Nidwald et Obwald (12,7%). Zurich se range légèrement au-dessus de la moyenne avec 21,2%, tandis que les cantons de Vaud (22,1%), de Bâle-Ville (22,2%) et de Genève (24,2%) affichent les taxes les plus élevées, selon l'étude.
A l'échelle mondiale, la Suisse se place en bonne position des pays à fiscalité réduite. La Hongrie a gagné en attractivité en baissant le taux d'imposition des bénéfices des sociétés de dix points de pourcentage à 9% cette année. Le pays d'Europe centrale est suivi par l'Irlande (12,5%), Hong Kong (16,50%) et Singapour (17%).
Viennent ensuite le Royaume-Uni (19%), le Portugal (21%) et la Suède (22%). En bas du tableau figurent le Brésil (34%), l'Inde (34,6%) et les Etats-Unis (40%). A noter cependant que la Grande-Bretagne a annoncé une baisse des impôts sur le bénéfice à 17% d'ici 2020.
Au niveau des particuliers, le taux d'imposition sur le revenu s'est marginalement replié de 0,86% sur dix ans à 33,99% en moyenne pour un célibataire sans enfant à charge. Les cantons de Zoug (22,86%), d'Obwalden (24,3%) et d'Appenzell Rhodes-Intérieures (25,02%) sont les plus attrayants. Ceux de Vaud (41,5%), Bâle Campagne (42,17%) et Genève (44,75%) figurent par contre en bas du classement.
Les cantons les plus attractifs en matière de fiscalité individuelle n'arrivent cependant pas à concurrencer les faibles niveaux d'imposition en Bulgarie (10%), en Russie (13%) et à Hong Kong (15%). A l'inverse, les taux les plus élevés ont été relevés en Suède (maximum de 61,85%), au Danemark (55,79%) et au Japon (55,95%).
A l'avenir, KPMG estime que les "différentes évolutions politiques en Suisse et à l'étranger pourraient bien apporter une plus grande dynamique à moyen terme dans la concurrence fiscale". Le cabinet demeure cependant "convaincu que la Suisse va conserver son attrait pour les entreprises".