Or, pays émergents... pour se prémunir contre l’inflation
Les planches à billets fonctionnent à plein régime. Conseils pour se protéger de la dévaluation.

Depuis le début de la crise financière, la Banque centrale européenne a doublé sa masse monétaire; la Réserve fédérale américaine (Fed) a triplé son bilan; la Banque d’Angleterre a multiplié le sien par 3,5; enfin, la Banque nationale suisse l’a quintuplé. Conséquence logique: les monnaies perdent de leur valeur et l’inflation se manifeste. A entendre les banquiers centraux, la hausse des prix est sous contrôle et vise à éponger le faramineux endettement des Etats, consécutif au sauvetage du système financier. Sociétés des pays émergents
Mais cet optimisme ne fait pas l’unanimité parmi les économistes, de plus en plus nombreux à prodiguer leurs conseils de placement pour se prémunir contre l’inflation. Le plus classique et le plus sûr d’entre eux reste l’or. Chef économiste d’UBS, Andreas Höfert recommande chaudement le métal précieux. François Savary, analyste chez Reyl & Cie, étend la suggestion à l’ensemble des matières premières. Pour l’investisseur qui ne voudrait aucun risque, il nuance toutefois en ôtant du lot les métaux industriels, comme le cuivre ou le zinc. «Ils sont très liés à la conjoncture et plus volatils que les denrées agricoles ou l’énergie», observe-t-il. Or, s’il est bien clair que l’inflation en Europe va atténuer le poids réel de la dette, elle pourrait aussi à terme perturber le cycle économique. Une façon d’éluder le problème est d’investir dans les pays émergents. «Ces marchés ne pèsent que 50% de l’économie mondiale. Ils devraient atteindre 75% en 2050», prévoit Andreas Höfert. Ce phénomène de rattrapage, ou de convergence avec les pays développés, sera particulièrement marqué dans le cas des entreprises. A ce jour, elles représentent seulement 15% de la capitalisation boursière mondiale. Tout en adhérant à cette vue, François Savary voit une autre manière de profiter des perspectives qu’offrent les marchés émergents: «Investir dans des firmes occidentales qui participent à cette croissance.» C’est-à-dire, typiquement, des groupes spécialisés dans le luxe ou des horlogers. En Europe toujours, Andreas Höfert recommande les actions à dividendes de sociétés qui ne sont pas affectées par la crise ou un changement technologique majeur. «Il s’agit d’un bon substitut aux obligations d’Etat qui soit sont trop risquées (par exemple la Grèce, l’Espagne, etc., ndlr), soit ne rapportent rien (la Suisse, ndlr)», expose l’économiste. Dernière possibilité sur le Vieux-Continent: l’achat d’obligations corporate indexées à l’inflation. Pour François Savary, il faudrait dans ce cas se limiter aux grands pays européens et aux Etats-Unis.
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