Nikola, la bourse et les SPAC mystères
Le cas de la startup américaine accusée de fraude soulève des questions sur les entrées en bourse via des sociétés écran déjà cotées. Un procédé populaire cette année mais risqué.

Le 4 août 2020, Steve Girsky, vétéran de l’industrie automobile et ancien cadre de General Motors, s’exprimait dans le podcast Autoline. «J’ai conduit le camion plusieurs fois», affirmait-il, avant de décrire les analyses effectuées en prélude à l’entrée en bourse de Nikola, qui développe des camions à propulsion alternative à Phoenix. Lors de cet entretien, l’ancien cadre de GM, qui dirige cette startup depuis la démission de son fondateur sur fond d’accusations de fraude le mois dernier, avait insisté sur la qualité de son analyse technologique et de son examen des comptes. «Ce n’était pas toujours plaisant lorsque nous avons passé les gens (de Nikola, ndlr) au crible, avait-il assuré. Mais ça devait être fait.»