Michel Juvet, nouvel associé de Bordier, «né sur la rive droite»
Michel Juvet «Des booms et des krachs, on en voit passer en trente ans de métier.»

Promotion En Suisse romande, le nom de Michel Juvet est bien connu du public. Le chef stratège de Bordier & Cie, qui vient d’être nommé associé à l’âge de 51 ans, est un communicateur naturel. Au fil de sa carrière, qui a débuté dans la petite banque privée Mourgue D’Algue & Cie pour se poursuivre dès 1984 dans l’établissement genevois presque bicentennaire Bordier, l’analyste a toujours été présent dans les médias pour commenter les marchés. Sa compétence reconnue et son discours accessible, teinté d’une pointe d’humour, consacrent sa popularité. Né dans le quartier genevois des Charmilles, Michel Juvet aime d’ailleurs se souvenir de ses origines de la «rive droite» (traditionnellement, la «rive gauche» du lac de Genève est davantage associée au private banking). Diplômé de sciences économiques à l’Université de Genève, il débute sa carrière en se spécialisant d’abord sur le marché japonais, au début de son essor. En 1987, il s’intéresse aussi à la Corée, marché qui s’essoufflera au bout d’un an. Puis, dès 1989, c’est le Japon qui entame son long déclin. Michel Juvet bascule sur les marchés émergents d’Asie. En 1997, c’est la crise asiatique. «Des booms et des krachs, on en voit passer en trente ans de métier», observe-t-il. C’est alors qu’ayant pris la tête du département de recherche, il le réorganise autour de l’analyse macroéconomique mondiale et de l’allocation d’actifs. En 1998, il entre au comité de direction et lance les premiers fonds luxembourgeois de Bordier. Demain, en sa qualité d’associé, il façonnera la stratégie d’investissement, et chapeautera aussi le département de gestion. En janvier 2011, Michel Juvet ajoutait une corde humanitaire à son arc: parti, en qualité de conseiller de la Coopération suisse (DDC), visiter la région des Grands Lacs, il est ému par la situation des femmes africaines victimes de violences sexuelles. Muni d’un appareil photo, il multiplie les portraits de cette souffrance silencieuse des femmes du Kivu. A son retour, il publie son livre Même le ciel ne pleure plus*, aux éditions Slatkine, dont les droits d’auteur sont entièrement reversés à ces femmes. En ces temps où les banquiers doivent parfois s’excuser de faire leur métier, Michel Juvet offre un bel exemple de réussite professionnelle et humaine.
*www.memelecielnepleureplus.com
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