Lloyds renvoie huit courtiers pour avoir manipulé le Libor
La banque britannique Lloyds a annoncé lundi avoir renvoyé huit courtiers pour avoir participé aux manipulations du taux interbancaire Libor, un scandale qui lui coûtera 280 millions d'euros d'amende.

La banque britannique Lloyds a annoncé lundi avoir renvoyé huit courtiers pour avoir participé aux manipulations du taux interbancaire Libor, un scandale pour lequel elle va payer l'équivalent de 280 millions d'euros d'amende.
"Lloys Banking Group (LBG) a expliqué dans un communiqué avoir pris des mesures disciplinaires contre certaines personnes après les accords conclus en juillet avec les autorités britanniques et américaines", à qui LBG a accepté de régler 218 millions de livres (280 millions d'euros) en reconnaissance de ses manquements.
"Huit personnes ont été renvoyées", a ajouté la banque, qui a confisqué en outre quelque 3 millions de livres de bonus et primes diverses auxquelles ces personnes auraient eu droit si elles n'avaient pas fauté.
Un porte-parole du groupe a précisé à l'AFP que ces employés travaillaient dans la salle des marchés et qu'ils n'étaient pas des membres importants de l'encadrement. Interrogé sur d'éventuelles sanctions prises contre les supérieurs hiérarchiques de ces personnes, le porte-parole a souligné que la priorité de Lloyds avait été "de sanctionner les éléments fautifs".
En annonçant fin juillet l'amende qu'elle acceptait de payer, Lloyds avait déclaré que les individus concernés avaient "soit quitté le groupe, été suspendus ou fait l'objet de procédures disciplinaires".
Lundi, LBG a précisé avoir été "dans l'incapacité de prendre des sanctions disciplinaires contre un certain nombre d'individus qui avaient déjà quitté le groupe lorsque l'accord a été conclu" avec les autorités britanniques et américaines.
Sept groupes financiers, dont trois grandes banques britanniques, ont été sanctionnés au total dans le scandale du Libor jusqu'à présent: Barclays, Royal Bank of Scotland (RBS), Lloyds, UBS, Icap, Rabobank et RP Martin.
Le directeur général de LBG, António Horta-Osório, a affirmé que la direction du groupe était "déterminée à éviter que ce genre de comportement ne se reproduise".
Il a mis en avant "les changements instaurés depuis trois ans pour se recentrer sur le client et le Royaume-Uni" qui vont permettre au groupe d'atteindre "les plus haut niveaux d'intégrité".
Malgré une sévère restructuration depuis la crise financière internationale au cours de laquelle elle a été sauvée de la faillite par l'Etat britannique, Lloyds continue d'être rattrapée par les mauvaises pratiques du passé. Elle a notamment été contrainte ces dernières années de prendre pour près de 10 milliards de livres de provisions (12,5 milliards d'euros) afin de régler des litiges concernant des ventes forcées d'assurance-crédit (PPI).
AFP
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