Les marchés paniquent en perspective d'une présidence Trump
Dans une redite du Brexit, les marchés ont été pris d'une panique croissante à mesure que tombaient les résultats de la présidentielle américaine.

Dans une redite du Brexit, les marchés ont été pris d'une panique croissante à mesure que tombaient les résultats de la présidentielle américaine . Les marchés ont de longue date affiché leur préférence pour la candidate démocrate face à l'imprévisible Donald Trump dont les positions contre le libre-échange commercial et l'immigration inquiètent les grandes entreprises et sont vus comme de possibles freins à l'activité économique.
Les marchés américains dévissent de plus de 5%
Vers 05H10 GMT, l'indice élargi S&P500 chutait de 5,01% tandis que l'indice technologique Nasdaq s'effondrait de 5,08%, reflétant l'inquiétude grandissante des marchés sur les risques économiques associés à une présidence Trump. Le Dow Jones glissait lui de 4,30%.
Les marchés américains qui pariaient sur une victoire de la démocrate Hillary Clinton ont été pris d'une panique croissante alors que la séance à Wall Street s'était terminée dans le vert mardi, le Dow Jones gagnant 0,40% et le Nasdaq 0,53%.
Les contrats à terme qui ont plongé alors que Wall Street était fermée reflètent le sentiment des investisseurs pour l'avenir.
Les Bourses asiatiques dans le rouge
A la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei avait démarré en hausse de 0,64%, faisant le pari d'une victoire de Hillary Clinton, mais il a vite changé de cap avant de carrément dévisser: il dégringolait de plus de 6% en début d'après-midi. Le ministère des Finances et la Banque du Japon (BoJ) devaient se réunir sous peu. - - Hong Kong lâchait au même moment près de 3%, Sydney 2%, Shanghai 1,3% et Bombay jusqu'à 6%, affecté en outre par une annonce choc du gouvernement indien pour lutter contre l'argent noir.
Le peso dans les limbes, l'or s'envole
Même fébrilité du côté des devises: le dollar fléchissait à 101,20 yens vers 05H00 GMT, contre 105,47 yens quelques heures plus tôt. Idem face à l'euro qui grimpait à 1,1300 dollar, contre 1,0990 dollar auparavant.
Mais c'est la monnaie mexicaine, baromètre de l'opinion des marchés ces dernières semaines sur l'issue du scrutin américain, qui a dévissé le plus, tombant en fin de matinée à Tokyo à 20,7818 pesos pour un dollar, son plus bas niveau historique, contre 18,1634 pesos un peu plus tôt, soit une amplitude de 14%.
Le Mexique redoute un succès de Donald Trump, du fait des menaces du milliardaire de renégocier les accords de libre-échange, d'expulser des Etats-Unis des millions de migrants illégaux et de faire payer le voisin du sud pour la construction d'un mur sur leur frontière commune.
"L'élection est cruciale non seulement pour le peso mexicain, mais pour le Mexique", a commenté pour l'agence Bloomberg News Juan Carlos Rodado, spécialiste de l'Amérique latine chez Natixis à New York. "Ce scrutin pourrait déterminer l'avenir des échanges entre les deux pays et remettre en question 20 ans d'intégration économique".
Dans ce contexte, l'or, valeur refuge, s'est nettement apprécié, à 1.337,38 dollars l'once, contre 1.268,30 dollars en début de matinée. Les investisseurs se précipitaient aussi sur les obligations d'Etat jugées sûres: l'afflux de demande provoquait une baisse du rendement des bons du Trésor américain à 10 ans, alors que celui des obligations japonaises glissait en terrain négatif.
Les investisseurs trouvaient également refuge mercredi matin sur le marché de la dette souveraine, plébiscitant la dette allemande.
Autre victime de Trump, les cours du pétrole fléchissaient bien que modestement. "Ils s'effondreront s'il est élu", a prédit Hong Sung Ki, expert de Samsung Futures basé à Séoul. Le cas échéant, "l'impact sera plus fort que le Brexit. Les actifs à risques, comme le pétrole, plongeront".
Après le choc initial, "on peut s'attendre à une accalmie sur les marchés, en écho à ce qui s'est passé après le vote du Brexit", pronostique cependant Capital Economics. "Mais Trump étant imprévisible, un risque d'explosion pourra surgir à tout moment dans les mois et années à venir".
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