Les banques suisses ont accru leurs bénéfices en 2013

Pour l'année en cours, le secteur bancaire s'attend à faire face à la faiblesse persistante des taux d'intérêts ainsi que sur un durcissement des réglementations.
Crédits: Mark HenleyLe baromètre bancaire compilé par l'Association suisse des banques (ASB) indique pour 2013 un bénéfice net cumulé en hausse de 3,1% sur un an à 60,8 mrd CHF. La faîtière du secteur attribue jeudi dans son rapport annuel cette progression à l'augmentation du résultat des opérations d'intérêts et des revenus des opérations de commissions et prestations de services. La charge fiscale s'est alourdie d'un quart à 1,93 mrd CHF.
La part des actifs étrangers sous gestion reste légèrement supérieure à 50% et la place financière suisse conserve la position de numéro un mondial dans la banque privée transfrontalière, avec 26% de parts de marché. Cette position ne semble pas menacée dans un avenir proche.
La fortune totale sous gestion a enflé de 340 mrd CHF sur un an, à 6136 mrd CHF. Les marchés émergents, Amérique latine et Europe orientale en tête, ont largement participé à cette tendance, renforcée par une évolution favorable du marché des capitaux.
Le volume de crédit national a poursuivi son envolée de 4,5% pour représenter 1045,4 mrd CHF, dont 869,8 mrd CHF en hypothèques (+4,2%). La dynamique a toutefois quelque peu ralenti sous l'influence des nouvelles exigences minimales en matière de financement hypothécaire.
L'intégration de PostFinance dans le paysage bancaire helvétique a permis de dénombrer 579 postes de travail supplémentaires. A périmètre identique, le déficit de places de travail s'établit à 2840. Le taux de chômage dans le secteur, à 2,7%, reste toutefois un demi point de pourcentage inférieur à celui pour l'ensemble de l'activité économique suisse.
Pour l'année en cours, le secteur s'attend à faire face à la faiblesse persistante des taux d'intérêts ainsi que sur un durcissement des réglementations. Corolaire de ces difficultés, les banques devraient voir leur rentabilité s'effriter.