Léger regain d’optimisme sur les marchés mondiaux

Les marchés sont restés très attentifs aux soubresauts de l’actualité syrienne durant la quinzaine écoulée. Les craintes d’un embrasement de la région semblent s’éloigner au profit d’un statu quo, certes moins anxiogène mais qui n’éloigne pas pour autant les risques à moyen terme.
Dans ce contexte, et malgré ces relatives bonnes nouvelles, les prix du pétrole et de l’or, bien qu’ayant légèrement corrigé, se maintiennent à quelques dollars de leurs récents niveaux. Si la menace d’un conflit au Moyen-Orient, en s’estompant, a poussé certains opérateurs à prendre leurs bénéfices, les révisions à la hausse de la croissance chinoise ont ravivé des craintes inflationnistes drainant de nouveaux acheteurs.
En effet, la publication de la production industrielle chinoise en août à 10,4% a dépassé les attentes de 0,5% pendant que les ventes de détail grimpaient de 13,4%. Ces excellents chiffres pourraient bien inciter les analystes à réviser à la hausse leurs prévisions annuelles pour l’Empire du Milieu au-dessus de 8% contre 7,5% attendus.
Il en va tout autrement outre-Atlantique, où les statistiques de l’emploi se sont légèrement détériorées. Si, dans l’absolu, ces chiffres ne sont pas encourageants, ils devraient inciter la Réserve fédérale à maintenir sa politique généreuse en matière de crédit jusqu’en 2014. Cet approvisionnement de liquidités – couplé à une faible reprise américaine – devrait soutenir le marché à court terme.
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Swiss Reinsurance
Réassurance Le numéro deux mondial de la réassurance doit faire face à une incertitude liée aux risques naturels en constante augmentation et à l’arrivée de nouveaux acteurs, attirés par la bonne rentabilité de ce secteur.
Les atouts
Avec plus de 30 milliards de fonds propres pour une valeur boursière de 26 milliards, la situation financière de Swiss Re est jugée très saine. Malgré la faiblesse des taux, le groupe devrait obtenir des rendements à deux chiffres sur ses fonds propres. L’augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles lui permet d’ajuster ses primes à la hausse lors de renouvellements et de fixer des tarifs élevés dans les marchés émergents dont le volume devrait doubler d’ici à 2015.
Les risques
Bien que la société prévoie une augmentation des dédommagements pour les catastrophes naturelles, celles-ci sont hautement imprédictibles. Un tremblement de terre majeur pourrait rapidement détériorer la situation financière, surtout en Amérique ou au Japon.
La bonne rentabilité du secteur attire de nouveaux acteurs comme les fonds alternatifs qui peuvent faire pression sur les marges alors que les deux grands leaders avaient jusqu’à présent un quasi-monopole.