Le Trader masqué: en direct du floor
Nokia Corp. (NOK 7,9 EUR)
Le géant finlandais du téléphone mobile revoit sa copie sous l’impulsion de son premier CEO non finlandais. Stephen Elop, fraîchement arrivé de Microsoft, a commencé par une restructuration, surtout dans les postes occupés sur le système d’exploitation Symbian, source de problèmes dans le domaine des smartphones. Reste que, sur un an, les effectifs sont en hausse de 6,6% à 132 000. Au troisième trimestre Nokia a surpris en dégageant un bénéfice supérieur au demi-milliard. Les observateurs tablant sur la moitié. Avec une hausse modeste de son chiffre d’affaires de 5% on se rend bien compte du potentiel d’amélioration de la marge. L’avenir du groupe se joue actuellement avec le lancement du Nokia N8, un smartphone nouvelle génération qui devrait assurer la croissance du groupe. N’oublions pas que le groupe reste profitable et considérons l’année 2010 comme atypique.
Avec un repositionnement dans le téléphone haut de gamme le titre devrait se rétablir durablement au dessus des 10 EUR pour la fin de l’année. Nobel Biocare (NOBN 16 francs)
Le leader mondial des implants dentaires clôture une année 2010 bien décevante. Loin des niveaux de croissance de 20% ayants cours il y a quelques années, la société devrait progresser plus modestement de 2 à 5 % pour 2010 et 2011. Aux effets de la crise est venu s’ajouter un coûteux changement de procédure: la digitalisation du processus industriel de séries dentaires. Cette adaptation était nécessaire pour se positionner dans l’avenir, elle permettra d’augmenter considérablement la vitesse de réalisation des prothèses. Même si cela est synonyme de marge affaiblie, Nobel espère s’y retrouver sur les quantités. Mis en place il y a six mois les premiers effets positifs sont attendus au cours du prochain exercice. Avec un chiffre d’affaires en baisse de 6,3% et un résultat opérationnel régressant de 10%, Nobel a déçu les investisseurs au deuxième trimestre malgré un bénéfice en hausse de 25% dû aux effets de change. Après une baisse continuelle sur un an de 50% le titre semble avoir atteint son plancher.
Un rebond pourrait nous ramener aux alentours de 21 francs (+30%) au cours du prochain trimestre.Actelion(ATLN 50 francs)
Agitée par un flot de rumeurs, le titre a été l’objet de toutes les attentions. Dopé dans un premier temps par un article du Wall street Journal mentionnant un intérêt des géants du secteur pour la biopharma bâloise, le marché spéculait sur un rachat aux alentours de 70 francs par action. Puis l’évocation d’une fusion avec sa consœur moins profitable Basilea (BSLN), a refroidi l’ardeur des spéculateurs. Parallèlement Actelion a publié ses résultats pour le troisième trimestre. Malgré une baisse de 16 % du résultat opérationnel le recul n’est que de 2 % en monnaies locales, les indicateurs confirment la bonne santé financière de l’entreprise qui va d’ailleurs racheter pour 800 millions de francs de ses propres actions. En dehors de toute spéculation, on peut estimer la valeur actuelle du titre à environ 45 francs avec un potentiel de 30% de plus-value 58 francs à six mois.
Cependant les récentes tribulations donnent à penser qu’on n’est pas à l’abri d’une bonne nouvelle qui pourrait propulser l’action plus haut dans un avenir plus proche.
SI VOUS AVEZ RATE LA QUINZAINE BOURSIERE
Les marchés poursuivent leur bonhomme de chemin pour retrouver leurs plus hauts depuis ce printemps. Les premiers résultats trimestriels sont réjouissants. City pour les banques, Ericsson et Nokia pour les technologiques affichent des croissances supérieures aux prévisions. Les investisseurs semblent y croire, même s’ils gardent un œil sur le marché de l’emploi, qui ne dégage pas le même optimisme. Avec une croissance retrouvée, la chasse aux opportunités semble ouverte et les prochains mois devraient être marqués par une vague de fusions et d’acquisitions.
Nul doute que le marché fourmille de perles trop pénalisées par les analystes. Les cibles potentielles sont à chercher dans les domaines à forte valeur ajoutée tel que la biotechnologie, l’électronique ou les télécommunications. Dans ce contexte et avec un marché des changes et des matières premières stabilisé, les indicateurs semblent au vert pour amorcer un rallye d’environ 10 % d’ici à la fin de l’année.