Le secteur financier a généré 86 milliards en 2012

Et vu l'imbrication économique, la performance de la finance a profité à d'autres branches. La Confédération, les cantons et les communes ont notamment touché près de 17 milliards de francs de recettes fiscales liées à l'activité du secteur, soit environ 13% des entrées totales, estiment les experts bâlois.
A court terme, la branche reste marquée par les restructurations des banques, avec, à la clé, une diminution des effectifs. Mais sur le plan de la valeur ajoutée, les établissements bancaires ont tiré parti de l'embellie conjoncturelle de 2013, et pu maintenir l'élan amorcé en 2012, relève l'enquête mandatée par l'Association suisse des banquiers (ASB) et l'Association Suisse d'Assurances (ASA).
Surpasser l'économie
Soutenues par la stabilité du côté des assureurs, les banques devraient évoluer à moyen terme à un rythme proche de celui de l'économie. BAKBASEL, qui table sur une hausse du PIB de 2,2% en 2013 et de 2,1% l'an prochain, escompte ainsi pour les établissements bancaires une croissance autour de 2%.
A plus long terme, ces mêmes instituts pourraient surpasser l'économie générale, attendue en progression de 1,7%. Le secteur bancaire devrait ainsi recueillir les fruits de sa mutation, sans toutefois revenir à la vitesse de croisière des années 1990.
Tandis que les assurances ont entrepris leur transformation en profondeur dans le sillage de l'éclatement de la bulle Internet en 2000-2002, les banques n'ont réagi qu'après la seconde crise en 2008. Néanmoins, depuis le tournant du siècle, le secteur financier a généré près de 18% de la croissance helvétique, relève BAKBASEL.