Le premier incubateur fintech de Suisse verra le jour à Genève
Temenos et Polytech s'associent au sein de Fusion pour soutenir les jeunes entreprises qui créent les solutions bancaires de demain.

Londres, New York, et désormais Genève: la cité suisse va avoir son incubateur dédié aux startups de la fintech dès l'automne 2015. En marge de la finale du concours Seedstars World qui se tient cette semaine , la société bancaire Temenos et le fonds de venture capital Polytech ont annoncé leur association au sein de Fusion, le premier incubateur suisse dédié aux startups de la fintech, baptisé Fusion.
Jusqu'à présent, un certain nombre d'entrepreneurs se lançaient dans les nouvelles solutions financières et bancaires en utilisant les potentiels de la technologie. Mais elles évoluaient de manière isolée, sans bénéficier d'un environnement complet favorable à leur croissance.
Or, la Suisse, en dépit de la fin du secret bancaire, reste une place de référence mondiale pour la finance et la banque, en particulier dans les secteurs du wealth management, de la sécurisation des données, la gestion des datas,... C'est ce qui a poussé l'un des fleurons des sociétés innovantes suisses dans le domaine financier et bancaire, Temenos, à s'associer à la société de venture capital Polytech, basée à l'EPFL, pour créer le premier incubateur suisse spécialisé dans la fintech.
Un écosystème complet
«Nous souhaitions créer un écosystème complet centré sur la fintech pouvant accueillir huit à dix startups, mais aussi des investisseurs, des écoles et centres de formations, des coachs, des professionnels du secteur, des banques privées et des banques commerciales», explique Guillaume Dubray, directeur chez Polytech Ventures. «Rien de tel n'existait jusqu'alors en Suisse et c'est dommage, car il y a là une tradition et un savoir-faire de très haut niveau», ajoute Ben Robinson, chief strategy & marketing officer chez Temenos.
Grâce à cette initiative, Genève s'inscrit dans le sillage de Londres qui a créé son incubateur fintech voici moins de deux ans. «Mais dans la capitale britannique, l'accent est mis sur le paiement. Ici, nous voulons focaliser sur les forces traditionnelles de la Suisse an matière financière et bancaire», distingue Guillaume Dubray.
Le détail précis des domaines d'activités sera défini avec les partenaires qui suivront les deux locomotives du projet. Les grandes banques présentes sur la scène suisses ont déjà été sollicitées, et les banques privées genevoises en particulier: «Nous avons rencontré beaucoup d'échos positifs jusqu'à présent», se réjouit Ben Robinson.
Un accompagnement sur le long terme
Autre différence avec la structure londonienne: pas question d'un coaching accéléré ici, mais un accompagnement complet qui prendra le temps de suivre la maturation de chaque projet. «Les startups seront guidées tout au long de leur processus, avec des conseils, la possibilité de tester leurs procédés sur des données réelles anonymisées, et des financements selon les besoins et les potentiels, jusqu'à la phase de commercialisation des produits et solutions des startups», insiste Guillaume Dubray.
D'ici cet été, les deux «parents» de l'incubateur vont réunir les partenaires «parrains» qui les accompagneront dans l'aventure, mais aussi ouvrir les candidatures aux startups entre avril et août, afin de commencer les sessions dès fin septembre. Le lieu précis, qui n'est pas précisément dévoilé mais se situe dans le quartier Eaux-Vives/Acacias, est encore occupé actuellement par d'autres activités. Dès qu'il sera libéré à la fin du printemps, des travaux y seront menés durant l'été pour acccueillir les startups à la rentrée.
Temenos confirme son orientation innovante
Polytech et Temenos vivent évidemment les startups suisses actives dans les domaines bancaire et financier, mais aussi les entrepreneurs innovants du monde entier: «Nous voulons que la Suisse reste plus que jamais un hub d'innovation en matière bancaire et financière», assène Ben Robinson.
Pour Temenos, cette initiative confirme l'orientation résolument ambitieuse en matière d'innovation: «Nous avons une histoire basée sur l'innovation, et avec Fusion nous allons continuer à suivre de près tout ce qui se préparer de disruptif dans le secteur bancaire et financier, afin de rester au fait de ce qu'il y a de plus innovant pour en informer nos clients». Une démarche qui avait valu à la société basée à Genève d'être récemment citée par Satya Nadella, CEO de Microsoft, quand il était invité lors du récent Forum de Davos à s'exprimer sur l'avenir de l'économie digitale.
L' Idiap , institut de recherche indépendant basé à Martigny, sera associée au programme, de même que Safe Host , un centre de données et prestataire de services de continuité des activités. D'autres devraient suivre dans les semaines et mois à venir, afin de proposer un réel pôle de compétences complet d'ici la fin de l'été.
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