La BCE et la BoE laissent leur taux inchangé

Le président de la BCE, Mario Draghi, a prévenu que des risques de dégradation continuaient de peser sur l'économie de la zone euro, en dépit d'une manifeste stabilisation de celle-ci. Au vu des risques continuant de peser sur la conjoncture, le conseil des gouverneurs «s'attend à ce que les taux d'intérêt restent à ce niveau ou plus bas sur une longue période», a dit M. Draghi.
Les risques continuent de peser
Récemment, «les indicateurs de confiance ont montré une amélioration, partant de niveaux bas, et confirmé le scénario d'une stabilisation de l'économie», a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse mensuelle à Francfort (ouest).
Mais les ajustements à l'oeuvre dans plusieurs pays de la zone euro, qui se traduisent par de grosses coupes budgétaires, «vont continuer à peser sur l'activité économique», a-t-il ajouté, précisant que «les risques (continuaient) à peser» sur celle-ci.
Parmi eux le danger d'une évolution de la demande mondiale et en zone euro inférieure aux attentes. Tant que la situation perdurera, et que les prévisions d'inflation continueront à être modérées pour la zone euro, la BCE maintiendra ses taux bas, a promis M. Draghi, reprenant peu ou prou la formulation déjà adoptée le mois dernier et qui rompait avec la tradition jusque-là de la BCE de ne pas s'engager pour l'avenir.
Statu-quo dans le programme de rachats d'actifs
Peu auparavant, la Banque d'Angleterre (BoE) avait comme attendu maintenu son taux directeur à 0,50% et laissé inchangé le montant total de son programme de rachats d'actifs, à l'issue de sa réunion de politique monétaire d'août.
La banque centrale britannique a par ailleurs confirmé qu'elle publierait ses conclusions sur la mise en place éventuelle d'une trajectoire de taux et d'objectifs macroéconomiques intermédiaires le 7 août, à l'occasion de la publication de son rapport trimestriel détaillant ses projections pour l'inflation et la croissance au Royaume-Uni.