Julius Bär annonce un bénéfice en chute après l'accord américain

Cette forte contraction s'explique par la provision constituée en vue du règlement du programme américain, auquel Julius Bär participe en catégorie 1.
Crédits: KeystoneLe groupe bancaire Julius Bär a vu en 2015 son bénéfice net ajusté fondre de plus de moitié (-52,3%) à 279,2 mio CHF. Cette forte contraction s'explique par la provision constituée en vue du règlement du programme américain, auquel la société zurichoise participe en catégorie 1. Julius Bär et le Département américain de la Justice (DoJ) sont arrivés à un accord dans ce litige fiscal, dans la limite des sommes provisionnées. Le conseil d'administration propose de relever le dividende de 10% à 1,10 CHF par action.
Epuré des provisions destinées aux autorités américaines, le bénéfice net s'élève à 701,5 mio CHF, soit une hausse de 19,7%, indique Julius Bär lundi. En tout, le groupe bancaire a réservé une somme de 547,25 mio USD (521 mio CHF) pour régler ce conflit. Le bénéfice net calculé selon les normes IFRS s'est fixé à 121 mio CHF (-67%). La marge brute est restée inchangée à 94 points de base (pb).
Du côté des recettes, le produit d'exploitation s'est enrobé de 5,8% à 2,69 mrd CHF. Les charges ont bondi de 29,6% à 2,38 mrd en raison principalement des provisions pour le litige aux Etats-Unis.
La masse sous gestion a gonflé de 3% à 300 mrd CHF, malgré un effet de change négatif de 10 mrd. Les afflux d'argent ont atteint 12 mrd CHF.
Ces chiffres ne satisfont que partiellement les prévisions du consensus AWP. Le produit d'exploitation et le bénéfice net ajusté (sans provisions) attendus respectivement à 2,73 mrd et 719 mio CHF manquent les attentes. Le bénéfice net IFRS et la masse sous gestion dépassent la moyenne respective des analystes de 77 mio et 296 mrd CHF.
La banque annonce par ailleurs l'introduction d'un plancher pour le ratio de fonds propres durs (CET1) à 11%. Julius Bär prévoit également de porter le ratio de dividende ordinaire à 40%. L'objectif du coûts/revenus ajusté a été relevé à 64-68%, contre 65-70% auparavant. Le groupe vise toujours une croissance des afflux d'argent nouveau de 4 à 6%.