Hervé Falciani demande un sauf-conduit pour aider la justice suisse

Hervé Falciani affirme être prêt à venir en Suisse, y compris pour son procès, mais demande un sauf-conduit.
Crédits: Image: ReutersC'est de lui que tout est parti: les données que l'ex-informaticien de HSBC Private Bank Hervé Falciani avait volées à Genève ont déchaîné la tempête SwissLeaks. Après les justices française, espagnole et britannique notamment, la justice suisse a à son tour diligenté une perquisition dans les locaux de la banque à Genève mercredi 18 février et ouvert une information judiciaire.
Interrogé mercredi soir en duplex par Darius Rochebin lors du téléjournal de la RTS, celui qui est sous le coup d'un mandat d'arrêt lancé par la justice suisse en 2008 a offert ses services aux enquêteurs helvétiques: une «totale disponibilité pour aider (le procureur général de Genève Olivier Jornot) et faire en sorte qu'il ait accès aux informations que j'ai moi-même aidé à mettre dans les mains de différentes justices».
Hervé Falciani compte se rendre à son procès
Mais celui qui se présente comme un «lanceur d'alerte» quand d'autres voient en lui un escroc et un voleur n'oublie pas ce qu'il risque à fouler le territoire suisse. C'est pour cela qu'il sollicite «un sauf-conduit pour se rendre à (son) procès» mais aussi «prendre cette occasion pour donner vraiment tous les éléments et pas simplement des pièces qui semblent à charge». Concernant les charges qui pèsent sur lui et les juges qui l'attendent sur le sol helvétique, il affirme qu'il «ne compte pas (se) soustraire à (ses) responsabilités».
Répondant à une question de Darius Rochebin sur les modalités de sa coopération avec la justice en Suisse, il fait la comparaison avec sa collaboration avec la justice espagnole, il rappelle avoir «organisé, avec les services de renseignement espagnols, le fait qu'ils accèdent aux éléments de la banque disponibles sur le cloud depuis l'Espagne, pour qu'ils puissent comparer avec ceux qu'ils avaient reçus de la France».