Fonds de pension: la Suisse bien placée
Pour expliquer ce retour à la croissance forte des fonds de pension, Towers Watson avance les scores des marchés financiers au cours de l'année écoulée, ainsi que le retour d’argent frais investi dans les fonds.
Le Japon place son fonds en n°1
A eux seuls, les 163 fonds des États-Unis et du Canada représentent 40,5% des encours, loin devant les fonds européens (28,5%) et ceux issus de la région Asie-Pacifique (26,3%). Mais la première place mondiale échappe à un américain et revient, depuis 2002, au fonds de pension public du Japon qui gère près de 1,3 milliard de dollars d’encours. La population vieillissante du Japon renforce cette position dominante.
Du côté des fonds suisses, c'est la Caisse fédérale de pension et ses 38,319 millions de dollars qui se retrouvent en 92e position mondiale. Il faut descendre à la 148e position pour trouver la caisse du canton de Zurich (24,99 millions de dollars, 148e). Les fonds de pension d'entreprises suivent avec UBS (23,818 millions de dollars, 153e) puis Nestlé (22,597 millions de dollars, 159e), Novartis (20,282 millions de dollars, 175e) et Migros (20,104 millions de dollars, 178e).
La Suisse représente 1,7% de l'encours
Au total, les fonds suisses représentent 1,7% de l'encours des 300 plus importants fonds de pension mondiaux à travers douze entités. Soit à peine moins que l'Allemagne (1,9% de l'encours), mais plus que le Brésil (1%) ou la France (où les fonds de pension sont peu courants en raison du système de retraite par répartition).
L’étude Towers Watson se penche également sur la croissance moyenne des fonds sur plusieurs années, afin d'affiner ses conclusions. «Sur cinq ans, la croissance annualisée des fonds n’est que de 3% en moyenne. Ce qui, déduction faite de l’inflation, ne sera pas suffisant pour couvrir l’allongement de la durée de vie des futurs pensionnés, sans nouvelles injections de capital», explique Thierry de la Noue, directeur du département Investissements de Towers Watson à Paris.
Cette croissance modérée sur le moyen-terme s'explique par une prudence dans le choix des placements après la crise financière récente. Ainsi, la part des obligations (46%) a dépassé celle des actions (38%). Le fonds de pension japonais est particulièrement prudent, avec 61% de l’encours en obligations.
