En Suisse, le secteur bancaire s'en sort mieux que prévu
Avec un total d’actifs sous gestion qui a augmenté de plus de 500 milliards de francs l'an dernier, les banques helvétiques ont confiance en l’avenir.

Le secteur bancaire en Suisse est plus solide qu’on ne le pensait. Et la réputation des banques est toujours très bonne, estime le président de l’Association suisse des banquiers (ASB) Patrick Odier qui a rencontré la presse à l’occasion d’un dîner la semaine dernière.
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Au final, ni la crise financière, ni la fin du secret fiscal, ni les vols de données, ni les attaques américaines ou encore les différentes votations (forfaits fiscaux, immigration de masse, etc.) n’ont eu la peau des établissements bancaires. La preuve ? Le secteur a engrangé plus de 500 milliards de masse sous gestion supplémentaires l'an dernier, dont 51% provient de l’étranger.
275 banques en 2014
Certes, la place financière continuera à se restructurer ces prochaines années et des établissements vont encore disparaître. A fin 2014, on dénombrait 275 banques en Suisse alors qu’il y en avait encore 325 cinq ans plus tôt. Liquidations, intégrations, rachats ou encore transformations de la forme juridique sont toujours à prévoir.
Quant au chômage dans le secteur, il s’est établi en moyenne à 2,5% selon le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), soit plus d’un demi-point de pourcentage en dessous du taux de chômage dans l’économie globale (3,2%). Pas de crise majeure du secteur donc.
Autre signe positif? L’offre de crédits des banques qui a, contrairement à ce qu’on pourrait le croire, augmenté ces dernières années alors qu’elle est en baisse dans la plupart des pays européens.
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« Pendant la récente crise financière et économique, l’octroi de crédits a été fortement réduit dans certains pays européens comme la France et la Grande-Bretagne. Ce qui n’a pas été le cas en Suisse, où les banques ont soutenu l’économie nationale en maintenant un volume de crédit suffisant », rappelle Patrick Odier.
Le volume total de l’encours de crédit national s’élevait en 2014 à 1072,5 milliards de francs, dont 171,6 milliards provenant de créances sur la clientèle gagées et de créances sur la clientèle en blanc (entreprises, corporations de droit public et crédits à la consommation) et CHF 900,9 milliards provenant de créances hypothécaires.
11 milliards d'impôts
Même si les banques ne contribuent plus qu’à 6% du PIB suisse (contre 9% en 2005), elles continuent à créer de la valeur globale au sein de l’économie suisse, estime le patron de l’ASB. Ce dernier rappelle que le secteur a accueilli pas moins de 3600 apprentis en formation en 2014. A cela, il faut ajouter 11 milliards de francs d’impôts versés à la Confédération.
Malgré ces signes plutôt positifs, l’ASB continue à se battre pour obtenir l’accès au marché européen pour les banques suisses, indispensable à leur développement. En effet, le marché des services financiers est toujours fermé, sauf avec l’Allemagne, avec qui un accord bilatéral a été conclu.
Les négociations avec Bruxelles restent toutefois difficiles depuis l’adoption de l’initiative « Contre l’immigration de masse » du 9 février 2014. Pour finir, Patrick Odier souligne l’importance de la sécurité juridique en Suisse et prône pour plus d’innovation dans le secteur bancaire.
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