Comment comparer les performances des gérants
Les caisses de pension testent le talent de gestion des banques. Onze d’entre elles déjà ont relevé le défi.
Les 50 membres du Groupement des institutions de prévoyance (GIP) gèrent une fortune d’environ 55 milliards de francs, soit près du dixième de la prévoyance sous gestion en Suisse. La clientèle institutionnelle est réputée pour sa stabilité. Elle n’aime pas changer de gérant comme de chemise. «Notre horizon de placement est de 60 ans: 40 ans de vie active et 20 ans de retraite», résume Jean Rémy Roulet, président du GIP et directeur de la Caisse paritaire de prévoyance de l’industrie et de la construction à Genève. Plus de transparence
Si les membres du GIP se disent globalement satisfaits des prestations de leurs gestionnaires, ils se doivent d’être très vigilants sur les frais de gestion. En effet, une étude de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) publiée en juin 2011 indiquait que ces frais variaient entre 0,5 et 2% de la fortune gérée. La conclusion était qu’un taux de 2% est trop élevé. «L’étude ne prenait en compte que la fortune mobilière, pas la part immobilière. Or, la gestion d’un parc immobilier génère des frais de l’ordre de 2%, mais offre en contrepartie un rendement supérieur à 5-6%. Il me semble plus juste de parler des frais et du rendement attendu», insiste Jean Rémy Roulet. Il n’empêche que les membres du GIP en ont profité pour s’intéresser à la plate-forme AmLeague, créée par Antoine Briant voilà deux ans. Celle-ci réunit une trentaine de banques qui gèrent un portefeuille virtuel d’actions européennes. Cela permet de les comparer et donne davantage de transparence à leurs clients actuels ou potentiels. «Nous avons décidé de proposer le même exercice sur ce site aux banques de la place. Mais avec un mandat actions monde, plus complexe que les actions Europe.» Pour l’heure, 11 banques se sont lancées, dont LODH, BNP Paribas ou encore Banque Privée Edmond de Rothschild, laquelle est largement en tête trois mois après le démarrage. «Nous aimerions que davantage d’établissements locaux jouent le jeu de la transparence», confie le président du GIP. Ses collègues et lui rêvent de parvenir à mutualiser leurs forces pour obtenir de meilleures conditions. «La croissance n’est plus linéaire. Les marchés sont très volatils. Nous sommes contraints d’utiliser des méthodes de gestion plus pointues.»
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