Neuchâtel: un canton dépendant aux multinationales?
Les sites neuchâtelois d’entreprises étrangères sont soumis à la concurrence d’autres pays aux coûts de production moins élevés. Après Autodesk et Johnson & Johnson, qui partira?
Ce fut un des plus gros succès de la promotion économique neuchâteloise! Le rachat en 1991 de la société Medos qui fabriquait une valve destinée à réguler la pression sur le cerveau est à l’origine du formidable développement du groupe américain Johnson & Johnson dans le canton de Neuchâtel. Lorsque ce leader mondial des produits médicaux et paramédicaux construisit un site de production au Locle en 2006, il figurait parmi les principaux employeurs avec quelque 1000 employés répartis au sein de plusieurs sociétés et un chiffre d’affaires d’environ 1 milliard de francs. Son implantation a permis d’attirer d’autres entreprises étasuniennes comme Stryker, Kyphon et Celgene, ainsi que la société indienne Glenmark. Les avantages fiscaux prévus par l’arrêté Bonny en faveur des régions en redéploiement avaient alors joué un rôle décisif.