Qui sont les plus gros sponsors suisses?
Rolex, Omega, UBS, Credit Suisse et Hublot investissent environ 660 millions de francs à eux cinq dans le sponsoring à l’international. Enquête exclusive.
UBS devance désormais Credit Suisse en termes de montant investi dans le sponsoring, notamment, car elle lui a soufflé le marché de la F1 (40 millions de dollars par année). Tel est l’un des éléments qui ressortent de la nouvelle enquête réalisée par le cabinet genevois Sponsorize pour Bilan.
Après la première étude menée en 2012 concernant les cinq principaux sponsors suisses à l’international , il s’agissait d’analyser les nouvelles tendances et d’identifier les défis actuels. Outre le changement dans le top 5 entre les deux grandes banques suisses, nous constatons que les sommes investies dans le sponsoring par les cinq «champions suisses» n’ont cessé d’augmenter, passant globalement de 520 à 660 millions (+27%).
Cela étant, cette progression s’explique par le fait que le sponsoring événementiel et le digital sont de plus en plus utilisés par les entreprises. Le premier car il est un vecteur d’émotions très puissant, et le deuxième car il offre un dialogue quasi instantané avec les marques. Le cocktail idéal étant évidemment de réussir les deux. Toutefois, comme le souligne Sebastian Chiappero, CEO du Cabinet Sponsorize, de nouveaux challenges doivent être gérés par les professionnels du domaine.
«De plus en plus d’entreprises se voient confrontées à leur politique interne qui interdit à leurs collaborateurs de recevoir des cadeaux, comme une invitation à un match de football ou à une compétition de tennis», relève Sebastian Chiappero.
«Le marketing est en train de vivre une révolution» -
Parmi les nouveaux défis à relever, il y a la difficulté à valoriser les dépenses dans le sponsoring. «On l’a vu lorsque Visa, sponsor aux Jeux olympiques de Londres, a voulu empêcher l’usage d’autres cartes de crédit sur les sites olympiques. Cela a provoqué un tel tollé qu’elle a dû faire marche arrière», rappelle le cofondateur de Sponsorize. Ce dernier prévoit la multiplication d’événements créés par les marques.
«Cela nécessite davantage de ressources, mais en contrepartie vous devenez propriétaire des données des participants. Ce qui vaut de l’or». Mais ce dernier relève que le mieux pour une entreprise est d’avoir un mix d’événements propres et de sponsoring de clubs ou autres.
La question centrale est: la marque vise-t-elle un objectif d’acquisition ou de fidélisation (interne ou externe)? Ainsi Areva , qui fait venir 400 collaborateurs dans le Stade de France juste avant la course d’Usain Bolt. «Le marketing est en train de vivre une révolution car les dirigeants suisses commencent à voir le sponsoring comme une source de revenus et non comme une source de dépenses. Les dirigeants de moins de 50 ans ont quasiment tous suivi des cours de marketing», observe celui qui est aussi président du Cercle suisse du sponsoring .
Méthodologie: Cabinet Sponsorize a analysé toutes les plateformes sponsorisées par les marques. Il a estimé leur coût (droits) et les budgets d’activation du sponsoring (publicité, campagnes, événements).
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