Quand Swatch inaugure son nouveau siège
Swatch a inauguré son dernier bâtiment jeudi 3 octobre à Bienne. Au cœur de ce siège: quelque 400 places de travail et un coût d’environ 125 millions de francs. Deux musées ouvrent par la même occasion: celui d’Omega et Planet Swatch.
Fidèles à eux-mêmes, Nayla et Nicolas Hayek. Le frère et la sœur ont présenté le nouveau siège de Swatch jeudi 3 octobre. Après le couper du ruban, les journalistes et invités ont eu droit à une visite des lieux. L’impressionnante structure en bois est née de l’inspiration de Shigeru Ban.
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Le Japonais a – en collaboration avec Swatch – mis en tout huit ans et demi pour venir à bout de l’édifice. 27 mètres de hauteur, 35 de large et 240 de long. L’architecte a utilisé du bois 100% suisse, en tout 1997m2. Les membres de Swatch précisent que cette quantité repousse en moins de deux heures dans les forêts suisses. Lors de la conférence de presse, Nick Hayek s’est montré très fier de ce bâtiment. «C’est la maison des personnes créatives» a-t-il lancé. Il précise avec un sourire que ces nouveaux lieux ont été réalisés «dans les temps et le budget». Quant à savoir le budget exact, le patron de Swatch l’a dévoilé après une question d’une journaliste. «Pour tous les bâtiments, soit la Cité du Temps, Omega et Swatch nous sommes à 220 millions de francs. Pour ce dernier bâtiment : 125 millions.» Shigeru Ban s'est montré honoré d'avoir participé à ce projet. Il le qualifie de «projet de sa vie» tandis que la famille Hayek le remercie de sa capacité d’écoute et de sa propension à faire des compromis.
Deux musées
Raynald Aeschlimann, le président d’Omega, a pris la parole en l’honneur du nouveau musée de la marque. Il a présenté ce qui fait aujourd'hui la renommée d’Omega, en mentionnant l’alunissage, le calibre 19, les James Bond – «James Bond qui a porté nos montres dans les moments les plus dangereux et les plus intimes» - ou encore les Jeux Olympiques. Raynald Aeschlimann a tenu à remercier la famille Hayek avant de conclure : «Sans Swatch, l’histoire d’Omega se serait arrêtée.»
Outre le musée Omega qui présente donc les montres iconiques de la marque, Swatch a dévoilé son propre musée. Carlo Giordanetti, directeur créatif au sein de Swatch, répond à la question «il y a-t-il un endroit d’où on peut voire toutes les Swatch ?» La marque a créé pour l’heure 9154 montres, et ce chiffre augmente très vite. Le musée en abrite physiquement 6234. Là encore, les différentes histoires de créations sont expliquées. Il y a les collaborations avec les artistes, les collections liées au sport et une partie dédiée à la communication de Swatch. Les différentes publicités de la marque ont parfois été taquines, provocantes ou originales.
Hong Kong et chiffres
Difficile d’obtenir des chiffres précis quant aux ventes de Swatch. Et lorsqu’une journaliste demande à Nick Hayek des précisions sur les ventes, la réponse fuse. «Combien de montres vendues ? Beaucoup, mais j’aimerais en vendre plus» ironise le patron. Il se refuse à faire des prédictions sur la situation future, et compare cela à de la météorologie. Une journaliste de Reuters demande quant à elle si l’un des Hayek veut parler de la situation à Hong Kong. La grosse crise politique en cours a de quoi freiner l'élan des acheteurs.Nick Hayek affirme que cela arrive parfois, comme il y a des incertitudes avec le Brexit. S’il n’envisage pas d’action à court terme, il précisera plus tard que «la consommation dans le monde entier est bonne. Hong Kong est une exception.»
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Ce nouveau bâtiment sera-t-il une attraction pour les aficionados de la marque ? «Les gens qui viennent... ils viennent dans quel hôtel ?» questionne Nick Hayek. Le patron critique une offre hôtelière trop faible pour les besoins de son entreprise. Les établissements sont selon lui incapables d’accueillir suffisamment d’invités, ce qui pousse Swatch à organiser certaines rencontres à Berne ou encore Genève. «Il n’y a pas assez de chambres de qualité» affirme Nick Hayek, en prenant à parti le maire de la ville de Bienne, Erich Fehr. Ce dernier a rapidement précisé que deux projets étaient en cours.
S’il a choisi le chemin de l’humour en demandant à Shigeru Ban, ce très réputé architecte japonais, s’il pouvait aider à dessiner les plans, il estime à deux ou trois ans le temps que cette offre supplémentaire voie le jour. D’ici-là, les quelque 270 employés de ce nouveau siège de Swatch auront le temps de découvrir les multiples surprises du bâtiment. A noter qu’il y a neuf balcons en tout. «Pour qu’il puisse fumer» rigole Nayla Hayek, en regardant son frère.

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