Le groupe français Emera investit près de 45 millions en Suisse
Le Domaine de la Gracieuse va quasiment pouvoir doubler de taille grâce au lancement du chantier d’extension.
La pose de la première pierre de «Lonay II», intervenue le 5 mai, marque le démarrage concret de l’extension de la résidence du Domaine de la Gracieuse. « Un tel projet demande beaucoup d’engagements », a rappelé Thierry Barège, le directeur général de cette résidence haut de gamme pour seniors exploitée par le groupe français Emera depuis janvier 2006. Emera n’est autre que le 7 e plus grand groupe en France actif sur ce créneau, derrière Orpéa, le No2 qui possède 27 établissements en Suisse sous la marque Senevita.
«Lonay II» va permettre la construction d’ici à la fin du premier trimestre 2019 d’un bâtiment médical de 41 lits d’hébergement médico-social, quatre bâtiments avec 68 appartements protégés, une pharmacie, un magasin d’alimentation, un cabinet médical composé de médecins spécialisés dans les problématiques des aînés et un parking sous-terrain de 106 places. L’acquisition du terrain auprès de la commune pour 5,2 millions de francs remonte à 2011, mais il a fallu faire adopter un plan de quartier et édifier un rond-point avant de pouvoir aller de l’avant. On parle d’un investissement global d’environ 45 millions de francs, avec l’achat du terrain. Le groupe familial Emera représenté à Lonay par son fondateur, Claude Cheton, nous a indiqué qu’il allait financer cette extension en direct : « Nous serons l’unique propriétaire du futur EMS de 41 lits et nous devrions nous associer à plusieurs investisseurs privés suisses pour être copropriétaires des quatre bâtiments de trois étages + rez-de-chaussée, ceci afin de pouvoir mener en parallèle d’autres investissements, notamment au Luxembourg ».
La résidence de standing 4 étoiles «La Gracieuse» visait dès son ouverture en mars 1989 « le 3e âge actif ». Son promoteur d’alors, Björn Mydske l'a cédé peu après à un investisseur suisse, Kurt Bächtold, lequel le cédera ensuite à un certain Frederik Benjamins, un Hollandais qui va provoquer la faillite de la société, noyée sous les dettes avec des hypothèques de 1 er rang s’élevant à 50 millions. Cela poussa les principaux créanciers à demander une réalisation forcée qui intervint en octobre 2001. La Banque Cantonale Vaudoise et quatre caisses de pension devinrent propriétaires des murs, avant de céder ceux-ci et la société d’exploitation au groupe Emera en 2006. Depuis lors, Emera s’occupe de la gestion. Il a par contre revendu les murs de la Gracieuse au Credit Suisse qui a placé cet objet au sein de son Real Estate Fund Living Plus. Ce dernier évalue la valeur vénale de ce bien à plus de 55 millions.
Avec l’extension à venir du Domaine de la Gracieuse, ce sont une cinquantaine de places de travail qui devrait s’ajouter aux quelques 120 postes existants. Une aubaine pour le syndic de Lonay, Philippe Guillemin.
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