Le temps passe, les chefs toxiques restent
«Je rencontre sans cesse des formes typiques de comportement qui me paraissent peu faites pour diriger», écrivait en 1989 l’entrepreneur J. S. Ninomiya. Cela se vérifie encore aujourd’hui.

Ancien directeur chez Ford, le Nord-Américain J.S. Ninomiya s’inquiétait il y a trente ans dans les colonnes de Bilan: «Mon expérience dans l’industrie automobile (...) m’a montré que, manifestement, de nombreux dirigeants ne doivent pas leur poste à leurs qualités de chef», déplorait-il. Il dressait alors le portrait de «sept nains débordés» au style de leadership inadapté (lire l’encadré). Si certains termes semblent surannés, l’analyse de fond n’en reste pas moins furieusement actuelle.