Le Starling hôtel de Genève restructure et devient un Hilton
L’exploitation de cet hôtel genevois de 500 chambres situé à côté de Palexpo sera reprise par la chaîne Hilton dès le 1 er octobre. Une vingtaine d’emplois passent à la trappe.

Durement frappée par les conséquences économiques de la crise sanitaire, l’hôtellerie genevoise est en pleine restructuration. Celle de Lausanne semble légèrement moins impactée. L’un des principaux établissements de la cité de Calvin, le 4 étoiles supérieur Starling a congédié cet été 18 employés sur un total d’environ 200. Son directeur général Christian Marich nous a confirmé l’information. Il s’agit de dix licenciements effectués en juillet et de 8 ruptures de contrats avec des extras fixes en août.
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La direction avait pris la décision de fermer en mars l'une des deux ailes de l'hôtel qui, avec près de 500 chambres, est considéré comme l’un des plus grands de Suisse. Mais cette solution alternative n’a pu être maintenue pour diverses raisons.
Qatar Airways sous perfusion de l'Etat
Par ailleurs, la société propriétaire des murs, Strader SA, est passée entre les mains de Qatar Airways depuis que les autres actionnaires (dont René de Picciotto) lui ont cédé leurs parts. Qatar Airways, dont le siège se trouve à Doha, est l'une des rares compagnies aériennes internationales à exploiter encore des vols réguliers. Malgré sa taille, Qatar Airways a indiqué en mars dernier qu'elle épuisait ses réserves de trésorerie et qu'elle était obligée de demander l'aide de l'État.
Ne souhaitant pas poursuivre l’exploitation de cet hôtel sous l’enseigne Strader une fois Christian Marich, 65 ans, parti à la retraite, Strader a finalement signé avec Hilton le 30 mars dernier. Le changement d’enseigne sera effectif au 1 er octobre prochain. Cela ne signifie pas pour autant la disparition de l’enseigne Starling. Comme nous l’a confirmé Christian Marich, le Starling Lausanne (154 chambres) et le Starling Résidences aux Acacias/Genève (94 studios) continuent. Quant au futur Hilton de Genève, il sera dirigé par le Français François Morvan, un fidèle du groupe Hilton, précédemment en poste à St-Petersbourg.
La chaîne Hilton s’était établie en 1980 au bord du lac, sous le nom de Noga Hilton, Noga étant un anagramme de Gaon, du nom de la famille propriétaire de l’immeuble. Notamment englué dans une affaire d’import-export en Russie, le patriarche, Nessim Gaon, s’était ensuite battu comme un beau diable pour tenter durant une dizaine d’années de maintenir à flot l’empire immobilier qu’il était parvenu à construire à Genève, les murs du Hilton en étant son fleuron. L’hôtel a finalement été repris par des banques avant que son exploitation soit reprise en 2006 par la chaîne Kempinski puis, à la fin de 2019, par Fairmont , la marque de luxe du géant hôtelier français Accor .
Un secteur hôtelier à la peine à Genève
De manière plus globale, le secteur est à la peine au bout du Léman. Près d’un tiers des quelque 125 établissements genevois étaient encore fermés au début de l’été. La chute des nuitées s’est établie à 89% au 2e trimestre de l’année en cours (par rapport à la même période de 2019). De nombreux hôtels ont eu recours à la Réduction de l’horaire de travail (RHT) dans l’espoir d’une reprise des affaires dès septembre.
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Mais des événements ont été annulés suite à la décision du Conseil fédéral de reporter à octobre la tenue d’événements réunissant plus de 1000 personnes. Cette annonce a notamment sonné le glas du salon des fournisseurs de l’horlogerie, qui était prévu fin septembre.
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