Le Kenya et Genève: le début d’une liaison
Kenya Airways a choisi de faire de Genève sa nouvelle destination. La cité Calvin et Nairobi sont désormais liées par un vol passant par Rome. Pour le CEO, il s’agit d’un pas de plus vers les économies d’échelle.

Genève-Nairobi, c’est la nouvelle liaison proposée par Kenya Airways. A cette occasion, le CEO de la compagnie aérienne a fait le déplacement via le vol inaugural. Sebastian Mikosz affirme que Genève était une ville bien placée dans la liste des destinations attendues. D’autres devraient ouvrir bientôt. Le patron cite Tel Aviv, en Israël ou encore Pékin en Chine. La relation entre Genève et Nairobi est pour lui une occasion de satisfaire plusieurs clientèles. «Il y a celle gouvernementale, la corporate, mais aussi les touristes».
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Prendre le pouls
Dans un premier temps, Kenya Airways devrait faire la liaison Genève-Nairobi quatre fois par semaine, en passant par Rome. «Nous devons d’abord construire le trafic» avance Sebastian Mikosz. Il va par la suite développer les efforts commerciaux pour augmenter la fréquence. Si la compagnie a décidé d’ouvrir cette ligne, c’est qu’elle estime que le jeu en vaut la chandelle. Elle a pris cette décision après différentes simulations et discussions avec les partenaires et agents de voyage sur la fréquence des vols ou encore les prix attendus.
![Sebsatian Mikosz. Crédits: Kisenya Jesse [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)]](https://cdn.unitycms.io/images/3F2Ghe10aBF9tAjDBzn5hy.jpg?op=ocroped&val=1200,1200,1000,1000,0,0&sum=yRkoffd59G0)
L’Afrique en général représente un petit marché. «C’est environ 100 millions de passagers par an, soit autant qu’une compagnie low-cost» affirme le CEO de Kenya Airways, qui nuance toutefois: «La croissance s’élève à 5 ou 6%». Comme base, la compagnie peut compter sur la présence de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ainsi que de diverses autres ONG à Nairobi.
Aéroport aux normes
Quand à la question de la qualité des infrastructures de Nairobi, le CEO ne se démonte pas. «Il y a l’aspect esthétique et celui sécuritaire» avance-t-il. Or, des vols direct sont opérés de Nairobi à New York, et satisfont donc les normes américaines. L’ouverture prochaine de la liaison avec Israël a également contribué à asseoir la qualité de service. La tenue d’audits externe permet également de s’assurer avec impartialité du service. «Les gouvernements africains sont très sensibles par rapport à la sécurité, il en va de leur crédibilité» rappelle Sebastian Mikosz.
Une situation toujours difficile
Genève devient une destination parmi les 42 que propose Kenya Airways. Plusieurs autres liaisons devraient encore ouvrir. La raison est simple: cela permet de diminuer le coût unitaire. «Les infrastructures des compagnies aériennes coûtent cher» estime Sebastian Mikosz, avant de poursuivre: «le seul moyen de s’en sortir est de jouer sur le volume. De densifier et mieux utiliser les actifs».
Kenya Airways ne s’est pas entièrement remis de la crise de 2017. Les quelques années de pertes de plusieurs centaines de millions ont entraîné des changements au sein de la compagnie. «Nous ne sommes pas encore rentables» note le CEO. D'autant plus que près de 30% des coûts de la compagnies relèvent du fuel. La restructuration est toujours en cours. Surtout, le fait d’ouvrir de nouvelles liaisons devrait permettre à la compagnie de réaliser des économies d’échelle. Reste à voir si la clientèle suisse romande sera séduite par cette offre.
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