Le groupe Edmond de Rothschild mise sur la pierre
Alors qu’une de ses entités vient d’acquérir un «morceau» de Londres pour 300 millions de francs, la banque vient de réunir sous une même marque ses sociétés de gestion d’actifs immobiliers.

C’est une mesure structurelle, mais symptomatique de l’ambition du groupe bancaire : les trois sociétés européennes de gestion d’actifs immobiliers du groupe Edmond de Rothschild (Suisse) opèreront désormais sous une seule et même marque : Edmond de Rothschild REIM (Real Estate Investment Management). Cette entité permet de fusionner l’entité française Cleaveland , acquise en 2016, Cording Real Estate Group, acquise en 2018 et qui couvre le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Benelux, et enfin le Suisse Orox Asset Management, dirigé par Pierre Jacquot. C’est justement ce dernier qui a été choisi pour devenir directeur général d’Edmond de Rothschild REIM, soit un réseau européen de 9 bureaux et 120 collaborateurs. Il gère des actifs sous gestion de CHF 11,4 milliards. Bien connu en Suisse, Pierre Jacquot préside le SVIT, l’ Association suisse de l’économie immobilière , section Romandie. Il enseigne également à l’Institut d’Etudes Immobilières de Genève.
«Notre ambition est de développer encore notre offre», a notamment déclaré Vincent Taupin, directeur général du groupe. «Nous sommes convaincus que le développement du secteur immobilier est en train de modeler en profondeur notre société et nous avons un rôle clé à jouer dans cette transformation.» Afin de générer un impact concret et une performance durable pour ses clients, Edmond de Rothschild REIM privilégie deux types d’investissements : « les fonds de conviction thématiques, sectoriels ou régionaux, qui s’appuient sur les grandes tendances sociétales, démographiques, environnementales et technologiques ». Trois exemples à ce propos : la stratégie de la SIVAC suisse d’Edmond de Rothschild Real Estate investit deux tiers de ses fonds dans le résidentiel et un tiers dans des locaux commerciaux dans les principales villes suisses « avec une attention particulière sur la durabilité, l’attractivité et le faible niveau de risque des immeubles ». Autre exemple : la stratégie de Smart Estate consiste à miser sur des actifs immobiliers qui vont bénéficier des tendances de fonds (démographiques, sociales, technologiques et environnementales) en zone euro. Enfin, troisième exemple appliqué au Royaume-Uni : mettre à disposition des logements locatifs pour la population britannique dans un marché où l’offre est très peu développée pour des raisons historiques mais où la demande est très forte pour des raisons démographiques et de cherté du logement.
Le groupe privilégie également les clubs-deals et les joint-ventures qui « permettent de saisir les opportunités et d’en augmenter la valeur ». «De plus en plus, l’échelle en matière immobilier d’investissement n’est plus un immeuble mais un quartier. C’est la raison pour laquelle nous avons récemment effectué deux importantes transactions, l’une à Berlin l’été dernier, l’autre à Londres ces derniers jours. Deutsche Real Estate voulait se défaire d’un bloc formé par les rues Seestrasse, Oudenarder Strasse et Groninger Strasse. Il s’agit d’un immeuble intitulé Carrée Seestrasse, qui a été édifié à l’emplacement de l’ancienne usine de fabrication des ampoules Osram. Une entité du groupe a acquise les 64 700 m2 pour la somme de 225 millions d’euros. Second exemple, daté du 28 février : l’acquisition d’un bien baptisé the Holborn Links Estate au centre de Londres pour la somme de 300 millions de francs. « Nous n’avons pas l’ambition de devenir un mammouth. Nous souhaitons rester sur des thématiques porteuses et sur les cinq marchés où nous sommes présents : La France (où se situent environ 55% des actifs immobiliers concernés), la Suisse (21%), le Royaume-Uni (8%), le Benelux (8%) et l’Allemagne (8%). Edmond de Rothschild REIM vise la somme de CHF 20 milliards d’actifs immobiliers sous gestion d’ici 5 ans. « Mais le plus important sera d’être capable de proposer à un client suisse une stratégie d’investissement au Benelux, par exemple.» Et Pierre Jacquot d’ajouter : «Le fait d’unifier la marque permettra d’unifier les aspects environnementaux et sociaux, d’être ainsi plus percutant pour mieux répondre aux attentes de nos clients investisseurs».
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