La BCGE condamnée pour faute grave suite à la plainte d'un client
En 2012, l'établissement a débité un compte de plus de 500'000 CHF sur la base d'un courriel piraté, les virements litigieux ayant été effectués vers Hong Kong et Singapour.

La Banque cantonale de Genève (BCGE) a été condamnée par le Tribunal de première instance pour faute grave, suite à la plainte d'un client. En 2012, l'établissement a débité un compte de plus de 500'000 CHF sur la base d'un courriel piraté, les virements litigieux ayant été effectués vers Hong Kong et Singapour, selon un article paru vendredi dans la "Tribune de Genève" et "24 Heures". Contactée par AWP, la banque a confirmé son intention de contester la décision de justice, sans commenter cette affaire encore en cours. - - La BCGE devra rembourser l'argent viré par erreur à Singapour, 83'000 CHF de frais de procédure mais aussi les frais bancaires et d'avocat, affirment les quotidiens, citant le jugement du tribunal. "L'état de fait de cette affaire et la situation juridique étant complexes, nous nous devons de faire examiner ce jugement par l'autorité d'appel", précise l'établissement. - - Selon l'article, la banque a effectué des virements pour un montant supérieur à 500'000 CHF. Le client en question, un citoyen américain, était titulaire de deux comptes qui n'ont connu aucun mouvement entre 2009 et 2012. La gérante attitrée reçoit un courriel en juin 2012 demandant un transfert d'argent important en direction de Hong Kong, dans le but de réaliser une opération immobilière. L'auteur du message utilise l'adresse électronique du client en question. - - - Pas une première - - Suite à un échange de documents comportant erreurs et imprécisions, et malgré des doutes, l'employée de la BCGE va débiter les comptes du plaignant de 325'000 USD et de 315'000 CHF, affirme l'article. Une nouvelle demande de virement était intervenue entre-temps. - - Selon le jugement du tribunal, cité par les deux quotidiens, la banque se devait de procéder à des vérifications complémentaires "s'il existe des indices sérieux d'une falsification" et s'abstenir d'effectuer des versements en cas de doute. La justice répond ainsi à la BCGE, qui argue que le client avait accepté, en signant des documents, de supporter les risques et les pertes en cas de transferts, même si ceux-ci relèvent d'une imposture. - - La "Tribune de Genève" rappelle que la BCGE a été condamnée à fin 2014 pour avoir viré 125'000 CHF vers la Thaïlande, sur la base d'un faux. Le jugement a été suivi en août d'une nouvelle condamnation pour faute grave dans une autre affaire. - - A noter qu'une affaire similaire, relatée par "Le Temps", oppose actuellement la banque Piguet Galland à une cliente. Comme pour la BCGE, un escroc aurait piraté une messagerie électronique pour obtenir le versement d'importantes sommes d'argent à Hong Kong. La cliente réclamerait 1 mio CHF à l'établissement, filiale de la Banque cantonale vaudoise.
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