FirstCaution: bisbille entre actionnaires
Le 31 décembre, jour férié à Genève et non sur Vaud? Une AG extraordinaire fixée le dernier jour de l’an pour modifier le capital-action d’une société vaudoise est sujette à caution.

Agissant au nom de plusieurs actionnaires minoritaires de la société de cautionnement immobilier FirstCaution, à Nyon, un avocat genevois proteste contre la fixation d’une AG extraordinaire le 31 décembre, «jour férié dans la République de Genève». Le bureau d’avocats s’est adressé à la FINMA à Berne ainsi qu’à l’AMF, l’autorité des marchés financiers de France: «Depuis quand une société fixe la date d’une AG extraordinaire le dernier jour de l’an? Qui plus est un jour férié? Comment ne pas en déduire que la société souhaite la tenue de l’AG à une date inopportune pour les actionnaires minoritaires, d’autant plus les points de l’ordre du jour desservent ses intérêts?»
Représentant de ces derniers, Gilles Brenier, un investisseur français basé à Genève, se dit étonné des méthodes utilisées par le nouvel actionnaire de référence, en l’occurrence la famille Frey, active dans les métiers du vin, du champagne et de l’immobilier commercial: «Elle se comporte comme si elle possédait les 100% des actions, alors qu’elle n’en possède que 53%. Jean-Jacques Frey a mis en place sa fille Céline à la direction (réd: l’ancien directeur Gérard Follonier se trouve parmi les signataires qui ont interpellé la FINMA). Le but principal de cette assemblée était de spolier les actionnaires minoritaires en diminuant de 2/3 la valeur nominale de l’action. Pour les actionnaires mécontents, rien ne justifiait la convocation dans l’urgence et à la date la plus inopportune.»
Querelle entre concurrents?
Tout autre version auprès de la famille Frey qui a racheté FirstCaution en janvier 2015, sauvant ainsi l’entreprise de la liquidation: «Les actionnaires minoritaires devraient nous en être reconnaissants, estime Jean-Jacques Frey. Le Bâlois qui vit entre Berne et Vaud affirme que l’avocat mandaté par les actionnaires minoritaires, Me Bertrand Reich, serait aussi celui de son principal concurrent SwissCaution: «FirstCaution est une société vaudoise basée à Nyon, dans un canton où le 31 décembre n’est pas férié: Nous devions aussi tenir compte qu’elle devait se dérouler encore sur 2015. Pour la FINMA, l’essentiel est que l’autorité de surveillance ait affaire à une société bien gérée avec des capitaux solides, ce qui n’était pas évident auparavant.» De son côté, Me Bertrand Reich conteste vivement être le conseil de la société SwissCaution: "Le courrier que j'ai adressé à la FINMA et à l'AMF à propos de FirstCaution n'était rédigé ni au nom, ni pour le compte de SwissCaution".
Jusqu’à l’arrivée de la famille Frey, FirstCaution appartenait à un homme d’affaires franco-israélien de 48 ans, également dirigeant de la société luxembourgeoise LSK où il avait comme associé, depuis octobre 2013, l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn. LSK a été déclarée en faillite en novembre 2014, quelques semaines après le décès en Israël de Thierry Leyne, qui s’est suicidé en se jetant du haut d’une tour de Tel-Aviv. DSK avait quitté la présidence de LSK quelques jours avant ce décès.
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