Daniel Truchi, l’influence asiatique
Ancien global CEO de la Société Générale Private Banking, le Français a passé vingt années en Asie. Mais c’est Genève qu’il a choisie pour lancer son multi-family office, DT & Partners.

Elu Best Private Banker Worldwide par le magazine anglo-saxon «The Private Banker» en 2009, Daniel Truchi s’est installé à Genève en 2012, après avoir vécu vingt ans en Asie. Il y a gardé beaucoup d’attaches.
Ses ex-collaborateurs l’appellent encore «boss». C’est une marque de respect. «En Asie, si vous voulez réussir en affaires, il faut être très déférent. La «face» est capitale. Et quand vous obtenez leur respect, c’est pour toujours.» Daniel Truchi a intégré tous les codes asiatiques.
Cultivé et discret, ce Français a fait tous les métiers de la banque avant de trouver sa vocation: la banque privée. «Ce qui m’intéresse, c’est de connaître le client, sa famille et de proposer une structure patrimoniale adaptée à ses besoins.» Ce goût de la gestion de patrimoine a fait de ce banquier hors norme un véritable spécialiste.
Son aventure asiatique a commencé en 1985 au Crédit Lyonnais puis à la Société Générale en 1993 à Hongkong, où il a «démarré l’activité banque privée ex nihilo. Nous avons développé tout le réseau en Asie du Sud-Est et du Nord jusqu’au Japon.»
Travailleur acharné, Daniel Truchi n’hésite pas à entreprendre. En 2007, le PDG de la Société Générale, Michel Bouton, lui confie les rênes de la banque privée du groupe au niveau mondial: 2800 salariés répartis dans 20 pays. Il gère alors 110 milliards de dollars d’actifs. Mais la crise économique et bancaire arrive. «A partir de 2009, la banque s’est orientée vers le contrôle des risques. Les nouvelles réglementations sont devenues plus contraignantes. J’ai préféré évoluer et créer ma propre structure.»
Et c’est Genève qu’il choisit pour lancer son family office DT & Partners, fin 2012. Il bénéficiait pourtant du statut de «résident permanent» à Singapour et à Hongkong. Pourquoi ne pas être reparti en Asie? «La Suisse offre le meilleur environnement au monde pour la banque privée. Et je suis désormais dans la configuration idéale: structure légère, flexible, et donc plus efficace. Je connais bien ce métier. Je fais appel aux compétences de mes partenaires extérieurs mais aussi à mes anciens collaborateurs.»
Inquiet pour l’Europe - -
Daniel Truchi est un calme passionné. Il connaît tous les outils financiers et aime les opérations complexes. Pour le compte de ses clients asiatiques et européens, il gère les actifs financiers, mais pas seulement. «Nous investissons aussi dans le vin, l’immobilier, l’art ou les pierres précieuses.»
Daniel Truchi se sent bien en Suisse mais s’inquiète pour l’Europe, dont il ne voit pas de sortie rapide de crise. Il retourne souvent en Asie où il conserve de nombreux contacts. Là-bas, «on a une vision court terme dans le business, mais c’est l’aspect long terme et la pérennité que je recherche dans la relation…». Indéniablement, il a trouvé les deux.
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