Ces collectifs qui volent à la rescousse des PME
Le contexte mouvant dans lequel évoluent les entreprises romandes a donné naissance à plusieurs associations qui tentent de leur prodiguer avis et conseils pour s'en sortir.

Dans un monde en constante accélération, les PME romandes sont déroutées. Le contexte de numérisation et de défi climatique couplé à un changement des valeurs du travail rend la marche à suivre moins claire qu’auparavant. Tandis que des spécialistes en business modèles d’entreprises comme Joël Tendon, CEO de Systemic Consulting, leur conseillent: «de se focaliser sur une valeur ajoutée, un atout supplémentaire à ajouter à leur produit de base», plusieurs associations ont fleurit ces dernières années pour proposer d’aider ces PME à passer le cap en douceur.
Les Bâtisseurs du futur: Combattre le conservatisme suisse
Dernière association en soutien aux PME à s’être lancée, les Bâtisseurs du futur , a été créée en ce début d’année par Valérie Demont, conseillère en marketing et communication. «Au fil des décennies passées auprès des entreprises, je me suis rendue compte qu’en Suisse il y a une espèce de peur d’avancer, d’oser prendre des décisions, or comme tout va de plus en plus vite, notre but est de leur apprendre à rester compétitif», précise-t-elle.
Et pour rendre confiants leurs membres, les Bâtisseurs du futur remettent la qualité de l’humain dans le leadership. «Afin de dynamiser les PME suisses, nous voulons les encourager à prendre conscience du potentiel des personnes, essayer via des coachings, des événements et des outils d’introspection à développer chez les chefs d’entreprises une certaine assurance», ajoute Valérie Demont. Une assurance qui sera ensuite communiquée aux collaborateurs.
BusinessIn: Dédramatiser la digitalisation
De son côté, BusinessIn a décidé de se focaliser sur le plus grand défi des PME: le numérique. «Nous apprenons à ces entreprises à collaborer avec les acteurs de l’innovation et à ne pas en avoir peur», indique Suzanne Hraba-Renevey , CEO de BusinessIn. Pour cela, des témoignages, des débats lors d’ateliers sont organisés afin de trouver des solutions et donner des conseils pratiques aux PME perdues dans cet univers.
Lors de ces travaux de co-création, le mot «digital» est alors fragmenté en différentes thématiques: manufacture, construction, nutrition, commerce etc, proposant une approche très pragmatique. «Les grandes sociétés ne se débrouillent pas forcément mieux mais elles ont plus de ressources, à notre tour nous essayons d’aider ces PME de façon personnalisée», commente Suzanne Hraba-Renevey.
Paradigm21: Gagner en agilité
Le collectif Paradigm21 , fondé il y a environ une année, prône quant à lui une gouvernance distribuée au sein des PME. Spécialisé dans l’accompagnement d’entreprise vers un nouveau paradigme organisationnel et culturel, Paradigm21 promeut la collectivisation. «Le modèle hiérarchique pyramidal arrive à son terme. Dans un environnement complexe qui évolue très vite, il faut être agile», constate Marc Mathys , co-fondateur du collectif.
Ainsi, via une hiérarchie organisée en cercles de personnes, en rôles et non en rangs, autrement dit, via une autorité horizontale et non pas verticale, la PME gagne en fluidité et les employés collaborent. «En gommant ces structures, on soumet le pouvoir au collectif, par groupe et on tend vers une responsabilisation collective», conclut Marc Mathys.
La Maison des équilibres: Mobiliser l’intelligence collective
A son tour, la Maison des équilibres , un autre collectif d’indépendants de Suisse romande, tente d’aider les PME à se sortir des difficultés grâce à l’intelligence collective. «Avec des équipes d’employés et cadres nous cherchons à trouver des solutions aux problématiques présentées pour faire émerger des pratiques», souligne Yvan Constantin , co-fondateur de la Maison des équilibres.
Grâce à ces forums collaboratifs, les dirigeants jouent le jeu lors de plusieurs journées, échangent avec leurs salariés lors de groupes de travail et prennent du recul afin de savoir où aller. «Nous assurons la liberté de parole ainsi que l’assurance à la fin du processus, que la feuille de route sera appliquée au sein de la PME», précise Yvan Constantin.
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