Carsten Schloter a laissé une lettre d'adieu
Avant de se suicider, le directeur général de Swisscom a laissé une lettre dans laquelle il explique son geste désespéré. Il ne cite que des raisons privées et familiales.
Carsten Schloter a laissé une lettre d'adieu avant de mettre fin à ses jours à la fin juillet. Et selon le Tages-Anzeiger , elle ne contient que des raisons privées: la situation familiale du disparu y joue un rôle central, contrairement à certaines spéculations. - - Le directeur général de Swisscom était tombé amoureux d'une femme plus jeune, rencontrée il y a un peu plus de quatre ans sur son lieu de travail. Il s'était en conséquence séparé de son épouse en 2009, même si la décision avait été difficile à prendre, compte tenu de ses principes moraux. C'est de cet épisode que naît son sentiment de culpabilité, à tel point qu'il qualifiera plus tard sa séparation de plus gros échec. - - Ce sentiment a gagné en puissance ces derniers mois. Il avait ainsi déclaré fin mai lors d'une interview à Schweiz am Sonntag au sujet de sa séparation: «Je vous dirais volontiers que j'en ai tiré un enseignement. Si c'est possible. Il s'agit de quelque chose de plus profond: de la question de l'engagement.» - - Pris dans un cercle vicieux - - Carsten Schloter ne s'est pas ouvert à ses proches de son dilemme moral mais il apparaît clairement que son sentiment de culpabilité et la pression de ses préceptes moraux ont pesé sur sa décision. - - Le directeur général de Swisscom en avait pris conscience, comme il l'avait déclaré fin mars lors d'une interview télévisée: «J'ai trois petits enfants et je vis séparé. Je ne les vois que toutes les deux semaines, ce qui me donne tout le temps des sentiments de culpabilité. J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de pas correct.» Quant à l'échec de son mariage: «Au final, il y avait certainement une part d'égoïsme.» - - Pour Ria Eugster, médiatrice et accompagnatrice lors de situations de séparation et de famille recomposée, ce genre de conflit doublé d'un sentiment de culpabilité représente un cercle vicieux très destructeur. On essaie de réparer jusqu'à l'épuisement les dommages qu'on croit avoir causés, et on n'y arrive jamais. Sur la durée, cela finit par démolir n'importe qui.»
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