Breva Genève, nouvelle victime de la crise horlogère
Lancée en 2010 à Genève, la marque de montres haut de gamme vient de mettre la clé sous la porte.
La tempête ne touche pas uniquement les grands noms de l’horlogerie helvétique. Petites marques, fournisseurs et sous-traitants souffrent également de la force du franc et du recul des ventes sur les marchés majeurs que sont Hong Kong et les Etats-Unis. La plupart ont déjà procédé à des réductions de personnel, voire des évictions de cadres. D’autres ont carrément mis la clé sous la porte. C'est le cas de Breva Genève , une marque de haute horlogerie lancée en 2010 par Vincent Dupontreué qui vient de faire faillite.
L’enseigne, dont la fabrication des garde-temps ont nécessité plus de trois ans de recherche et développement, avait pourtant obtenu une première levée de fonds de 8 millions de francs. En octobre dernier, l’entreprise, dont les montres étaient exclusivement conçues dans leurs ateliers des Eaux-Vives, était sur le point de finaliser une nouvelle levée de fonds de 15 millions de francs pour financer sa croissance. «Les investisseurs se sont retirés à la dernière minute, du fait de la mauvaise conjoncture du secteur», indique le fondateur de la marque. «Nous nous sommes lancés au mauvais moment», regrette aujourd’hui l’entrepreneur qui n'a pas réussi à atteindre ses objectifs cette année: «Nous avions des commandes mais malheureusement pas assez de fonds pour produire nos montres».
Des créances de 2,8 millions de francs
Les garde-temps Breva, dont les complications brevetées permettaient par exemple de donner la vitesse instantanée lors d'activités sportives, étaient vendus au prix médian de 150'000 francs. «On y a cru jusqu’au bout. C’est un énorme gâchis», déplore le Français d'origine. L’entreprise a aujourd’hui des créances de 2,8 millions de francs. «Nous avons également été floués par un fournisseur du Locle qui nous doit environ 1,4 million de francs», souligne Vincent Dupontreué qui est en attente d'une solution pour récupérer une partie de ses fonds investis dans l'entreprise.
Ces derniers mois, plusieurs ateliers et sous-traitants situés entre Neuchâtel et la Chaux-de Fonds ont également souffert car les marques sont plus prudentes dans leurs achats. De nombreuses entreprises ont licencié du personnel alors que d'autres ont eu recours au chômage partiel depuis le début de l'année. A Genève, la marque Byblos Watches a également déposé le bilan la semaine dernière.
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