Après HP, DuPont réaffirme son attachement à Genève

Le conseiller d'Etat Pierre Maudet en compagnie de Olivier Magnin, directeur technologiesdu Centre de recherche DuPont à Meyrin, pour l'inauguration de ce nouvel équipement.
Crédits: LDDInstallé depuis 1959 sur Genève, le géant DuPont a présenté officiellement hier un modèle unique d’une nouvelle « extrudeuse-souffleuse » 3D par aspiration qui équipe désormais son centre de recherche de Meyrin. Ce nouvel investissement de 1,1 million de dollars vient renforcer son leadership mondial dans la recherche de processus aptes à répondre aux défis des clients du secteur automobile.
Grâce à ce partenariat entre DuPont et ST Blow Moulding, les conduites d’air et les durites de turbo sont jusqu’à 50% plus légères et d’un coût unitaire inférieur de 20% ! « L’ensemble des constructeurs automobiles, ainsi que les équipementiers, ont déjà fait le déplacement jusqu’ici pour découvrir le fruit de nos recherches », a résumé Olivier Magnin, directeur de la technologie EMEA pour DuPont Performance Materials (DPM).
Formulations et design à Genève
Il faut savoir que le secteur automobile représente actuellement 37% du chiffre d’affaires de DPM, devant l’industrie (16%), l’électronique de loisirs (14%) ou encore l’emballage (12%). Le centre européen de Meyrin fait partie du réseau mondial de Centres Techniques de DuPont. C’est à Genève que se réalisent aussi les formulations et le design. La production de conduits d’air est effectuée par une nouvelle installation bicouche qui utilise à la fois de l’Hytrel et du Zytel.
De quoi permettre de combiner la résistance à de fortes pressions et des températures élevées. « Les pièces en question doivent pouvoir fonctionner en charge pendant 3000 heures de service », observe un des responsables du dossier. L’enjeu est majeur pour DPM puisque l’on parle de la livraison de pas moins de 100 millions de moteurs d’ici à 2021 ! « Alors que les boîtes à vitesse prennent toujours plus de place, la seule chose que l’on parvient à réduire quelque peu, c’est le moteur lui-même. »
D’où l’enjeu des recherches menées à Meyrin. Comme l’a relevé le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet : «Vous donnez un très bon signal avec cet investissement dans l’outil de production.» Rappelons que sur ce site de recherche de Meyrin, DPM emploie 65 ingénieurs et chimistes, ainsi que 85 techniciens (y compris les apprentis), soit 150 collaborateurs. Rappelons que DPM fait partie du nouvel ensemble DowDuPont, fruit de la fusion entre les deux multinationales américaines.