A 91 francs, le kebab le plus cher du monde est zurichois
Le sandwich au bœuf japonais Wagyu des frères Ayverdi va faire un malheur en dépit de son prix. Tandis qu’ils ouvrent un troisième restaurant dans la ville de la Limmat, ces rois du kebab vivent une véritable success story.

Payer 91 francs pour un kebab? Même à Zurich, ça fait un peu cher. Pourtant, les restaurateurs qui l’ont lancé sont sûrs de leur coup. Il s’agit d’un sandwich bœuf japonais Wagyu, le plus cher au monde avec le grade de marbrure maximum de A5, servi dans un pain brioche spécialement créé à cet effet. Derrière cette nouveauté, les frères Ali, Hüseyin et Murti Ayverdi qui comptent sur cette recette pour assurer la notoriété de leur troisième restaurant. D'autres variétés gourmandes complètent le menu de cet établissement situé dans une rue branchée du Kreis 3, comme un kebab asiatique avec légumes grillés et avocat.
Cette adresse dédiée au kebab s’avère fastueuse : 600 mètres carrés d'espace, un ameublement moderne et de nouvelles créations culinaires. « Cet agencement est unique pour un restaurant de kebab. Le niveau d'aménagement intérieur correspond en fait à celui d'un hôtel de luxe », déclare Hüseyin Ayverdi au 20 Minutes alémanique . Le restaurant pourra accueillir jusqu’à 120 personnes.
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Les frères Ayverdi ont bâti leur réussite à partir de deux magasins situés dans la périphérie zurichoise. L’affluence y est telle que le voisinage se plaint régulièrement des embouteillages générés par les voitures de la clientèle. Les deux points de vente écoulent ensemble quelque 7 tonnes de viande par mois. Cette popularité s’explique par la créativité de la cuisine des Ayverdi. Avec eux, le kebab est monté en gamme grâce à des déclinaisons comme la brochette de truffe ou une préparation la base de burrata. Les restaurateurs sont fiers de n’utiliser que des produits qui viennent de Suisse. Même l’Ayran biologique maison - une boisson gazeuse au yaourt turc - est fourni par un producteur de lait de Suisse centrale.
Les Ayverdi ont déjà fait la démonstration de leur talent pour le marketing en décembre dernier, en fixant un dürüm (une sorte de petite pizza allongée) à un ballon pour l'envoyer dans la stratosphère, à près de 40 kilomètres d'altitude. Le dürüm est retombé dans un arbre dans le sud de l'Allemagne. Cette action devait marquer l’annonce de l’ouverture d’un troisième restaurant. Des journaux et radios du monde entier ont relayé la vidéo tournée par la fratrie.
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Originaires d’Anatolie, en Turquie, les Ayverdi sont arrivés en Suisse avec un statut de réfugié. Ils étaient six : le père, la mère et une sœur nommée Sultan. Cette famille kurde a été dirigée vers le village d’Entlebuch dans le canton de Lucerne pour s’inventer une vie helvétique après avoir connu une existence de bergers. En Turquie, il leur était interdit de parler leur propre langue. Les enfants ont connus des coups à l'école lorsqu'il utilisait un mot banni et les visites de soldats turcs armés à la recherche de membres d'une organisation de résistance interdite. C'est pourquoi comme beaucoup d'autres Kurdes, ils ont fui en Suisse à la fin des années 1980.
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